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Argentine: à son procès, Cristina Kirchner dénonce une cabale politique

Trois semaines après la tentative avortée d’assassinat à son encontre, Cristina Kirchner s’est exprimée vendredi dans le cadre de son procès pour fraude et corruption. Poursuivie pour des malversations dans l’attribution de marchés publics dans son fief politique de Santa Cruz, la vice-présidente argentine a dénoncé une cabale politique. 

Une supportrice de la vice-présidente Kirchner tient un téléphone retransmettant en direct sa plaidoirie à son propre procès, le 23 septembre à Buenos Aires.
Une supportrice de la vice-présidente Kirchner tient un téléphone retransmettant en direct sa plaidoirie à son propre procès, le 23 septembre à Buenos Aires. AFP - LUIS ROBAYO
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Avec notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience

C’est avec les boiseries de son bureau au Sénat en toile de fond que Cristina Kirchner s’est exprimée hier via zoom en tant qu’avocate de la défense dans son procès. Une plaidoirie retransmise en direct, au cours de laquelle la vice-présidente argentine a réfuté les charges qui pèsent contre elles. « Les incroyables mensonges des procureurs Mola et Luciani ont été déconstruits. »

À plusieurs reprises, celle qui fut présidente entre 2007 et 2015 s’interrompt pour boire de l’eau, avant de repartir à la charge. Elle questionne notamment la proximité des magistrats avec son successeur à la Casa Rosada et adversaire politique, Mauricio Macri. « Au sein même de ce tribunal, des juges et des procureurs jouent au football dans la maison de campagne de l’ex-président Macri, et cela ne semble déranger personne. »

Le parquet l’accuse d’avoir été à la tête de la « plus grande opération de corruption » de l’histoire du pays, avec des pertes pour l’État estimées à près de 40 millions d’euros. Alors que 12 ans de prison et l’inéligibilité à vie ont été requis contre elle, l’actuelle vice-présidente dénonce une persécution politico-judiciaire, qui a selon elle créé un climat propice à la tentative d’assassinat à son encontre le 1er septembre dernier.

« C’est comme si la sphère judiciaire ouvrait la porte à ce que chacun au sein de la société puisse penser et faire n’importe quoi. »

Le verdict dans ce procès n’est pas attendu avant la fin de l’année.

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