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Argentine: le président Fernandez remanie le gouvernement pour enrayer la crise

La formation d’un nouveau gouvernement met fin provisoirement à la crise qui a secoué le pouvoir argentin après la défaite de la coalition péroniste aux primaires des législatives de dimanche dernier. Le président Alberto Fernandez et la vice-présidente Cristina Kirchner, qui avait demandé à ses ministres de démissionner, sont parvenus à un accord en vue des élections de novembre.

Le président Alberto Fernandez à la sortie de la résidence du gouvernement à Buenos Aires, le 16 septembre 2021.
Le président Alberto Fernandez à la sortie de la résidence du gouvernement à Buenos Aires, le 16 septembre 2021. AP - Marcos Brindicci
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Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet

Match nul, dit-on au palais présidentiel, après la présentation du nouveau gouvernement argentin vendredi 17 septembre, dont la composition est le fruit d’un compromis. Officiellement, la guerre qui opposait les deux principales figures de la coalition péroniste au pouvoir est terminée. Il s’agit maintenant de se mettre en ordre de marche pour la campagne des législatives afin d’éviter une déroute encore plus importante qu’aux primaires.  

Dimanche dernier, la coalition au pouvoir Frente de Todos n'avait obtenu que 31% des voix au niveau national, faisant craindre la perte de sa majorité au Sénat lors des législatives du 14 novembre et l'abandon de l'espoir de l'obtenir à la Chambre des députés, alors qu'il reste encore deux ans du mandat Fernandez-Kirchner.

Rééquilibrage à l'avantage de la vice-présidente

Nommé ministre coordinateur, Juan Manzur, gouverneur de la province de Tucuman et homme politique d’expérience, conduira l’équipe. Aussi proche de Fernandez que de Kirchner, il remplace Santiago Cafiero, fidèle du président et bête noire des kirchnéristes, qui passe aux Affaires étrangères.

Autre bête noire des kirchnéristes, le ministre des Finances Martín Guzman, jugé trop conciliant à l’égard du Fonds monétaire international (FMI), conserve son poste, sans doute avec la consigne de mettre en œuvre une politique économique moins restrictive, comme le demande la vice-présidente.

Entrent au gouvernement quatre personnalités liées à Cristina Kirchner, mais ce sont des modérés qui ont de bons rapports avec les péronistes traditionnels. Enfin, les cinq ministres kirchnéristes dont la démission avait déclenché la crise restent en place, ce qui fait dire à certains que la balance s’est plutôt inclinée du côté de la vice-présidente.

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