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Présidentielle en Mauritanie: le système de parrainage des candidats contesté par les oppositions

En Mauritanie, plusieurs prétendants à l’élection présidentielle de 2024 ont manifesté hier, mercredi 8 mai, devant le Parlement dans la capitale à Nouakchott. Ils rejettent le système de parrainage actuel pour être reconnu candidat. 

Archive: bulletins de vote pour l'élection présidentielle du 22 juin 2019 en Mauritanie.
Archive: bulletins de vote pour l'élection présidentielle du 22 juin 2019 en Mauritanie. RFI/Paulina Zidi
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avec notre correspondante à Nouakchott, Léa Breuil

Objectif de ce rassemblement pour ces prétendants à l’élection présidentielle du 29 juin en Mauritanie : dénoncer le système de parrainage actuel. Ce système qui requiert la signature d’une centaine de conseillers municipaux dont 5 maires, permettrait selon eux, aux partis de la majorité présidentielle, surreprésentés lors des dernières élections municipales, de prendre toutes les décisions.

Selon Nourdine Mohamedou, candidat de la formation En avant la Mauritanie, il permettrait aux partis de la majorité présidentielle, qui détiennent la quasi-totalité des mairies, de pouvoir choisir leurs concurrents : « Le parti État a monopolisé 230 communes c’est à dire 230 maires sur 238 ! Donc l’opposition n’a que 8 maires ! Il faut un parrainage de 5 maires et de 95 conseillers municipaux, ce qui est impossible pour la majorité des candidats que nous représentons ! »

Seyidna Ali Khouna, représentant de l’ancien président, Mohamed ould Abdel Aziz, dénonce aussi certaines pratiques qui empêcheraient selon lui les conseillers municipaux et maires de pouvoir parrainer qui ils veulent, comme l’application de certains critères instaurés par les partis de la majorité ou encore l’abus de pouvoir selon lui de certains Hakem, les préfets, qui refuseraient de valider les formulaires.

Des accusations que conteste fermement Mohamed Biha, secrétaire exécutif du parti Insafe. Il rappelle que le code électoral actuel est issu de différentes négociations avec les partis d’opposition. Il ajoute également que les élus restent entièrement décisionnaires et que des critères ont simplement été suggérés par les partis de la majorité pour prioriser les parrainages. «Tout candidat qui est candidaté par un parti légal reconnu, tout candidat qui a été candidat présidentiel dans l’une des éditions passé : on va demander à nos élus de le parrainer. Actuellement on parraine 4 partis d’oppositions : le candidat du FRUD c’est nous qui le parrainons, le candidat Biram Dah Abeid c’est nous qui le parrainons : on ne peut pas parrainer tout le monde » 

Trois candidats ont déjà déposé leur dossier pour la présidentielle du 29 juin dont le président actuel, Mohamed Ould Ghazouani, le candidat du premier parti d’opposition Tawassoul, Hamadi Ould Sid' El Moctar, et Biram dah Abeid, ancien candidat à la présidentielle de 2019.

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