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Le Cameroun face à une chaleur record, des régions habituellement épargnées également touchées

En Afrique Centrale, comme au Sahel, les populations continuent à subir en ce moment des températures très élevées. Selon les prévisions de l'Observatoire national sur les changements climatiques (ONACC), l'épisode va encore durer plusieurs semaines. À l'instar d'autres pays, au Cameroun, cette vague de chaleur est particulière par son intensité, sa durée, mais aussi parce qu'elle touche des régions du pays habituellement épargnées. L'ONACC alerte sur les risques sur l'agriculture et l'élevage.

Même les régions camerounaises habituellement épargnées des vagues de chaleur connaissent des températures extrêmes en ce mois de mai, comme la région du Nord-Ouest. Ici, une vue sur la capitale régionale, Bamenda, le 26 juin 2017.
Même les régions camerounaises habituellement épargnées des vagues de chaleur connaissent des températures extrêmes en ce mois de mai, comme la région du Nord-Ouest. Ici, une vue sur la capitale régionale, Bamenda, le 26 juin 2017. © Reinner Kaze / AFP
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D'un côté, des températures supérieures à la moyenne sur l'ensemble du territoire national. De l'autre, des précipitations irrégulières. À Maroua, Garoua, Kousseri et leurs environs, même la nuit, la température n'est pas descendue sous les trente degrés.

Des régions avec des reliefs comme l'Ouest, le Nord-Ouest et l'Adamaoua sont des régions du Cameroun connues pour leurs températures relativement fraîches. Elles font partie de ce qu'on appelle les zones agroécologiques des plateaux et des hautes savanes.

Comme leurs noms l'indiquent, d'ordinaire, leur relief les protège, mais ce n'est pas le cas cette année, selon le climatologue de l'Observatoire national sur les changements climatiques (ONACC), Dr René Ramses Meyong : « Avec le réchauffement climatique, aujourd'hui, il faut noter que ces zones-là sont de plus en plus caractérisées par des vagues de chaleur, des situations de nuits assez chaudes, très chaudes d'ailleurs. Donc c'est ce qui nous fonde à dire que l'épisode de chaleur de cette année est assez particulier au regard de sa distribution à travers le territoire national. »

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Avec ces pluies et chaleurs, «on pourrait s'attendre à de mauvaises récoltes, à de mauvais rendements» et aussi des «impacts» au niveau «des rendements de l’élevage», explique Dr René Ramses, climatologue à l'Observatoire national du changement climatique.

Amélie Tulet

Les températures maximales pour les dix premiers jours de ce mois de mai sont supérieures à la moyenne historique pour la même période. Cela alors que la moyenne est calculée au Cameroun sur 43 ans.

Reste que ce sont toujours dans les deux régions les plus septentrionales du pays - soit l’Extrême-Nord et Nord, au climat soudano-sahélien - que le thermomètre atteint des sommets : jusqu'à 47 °C dans l'Extrême-Nord.

Et dans le même temps, des pluies qui arrivent avec du retard ou tombent faiblement par intermittence avec de trop longues séquences de chaleur entre chaque précipitation. Ce qui provoque l'évapotranspiration rapide des sols, les s'asséchant. C'est le cas, notamment, dans le grand sud du pays.

Une végétation en manque d'humidité ne peut pas faire barrage aux éventuels feux de brousse. Le bétail risque d'être fragilisé par manque de points d'eau pour s'abreuver et de pâturages pour se nourrir. Quant à l'agriculture, elle est majoritairement pluviale au Cameroun, donc vulnérables aux aléas climatiques.

L'Observation national camerounais du changement climatique appelle à la vigilance. 

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