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Le Sénégal publie une liste de 151 bateaux de pêche agréés, polémique sur les équipages étrangers

Au Sénégal, le nouveau ministère des Pêches a publié le lundi 6 mai une liste de 151 navires industriels autorisés à pêcher dans les eaux sénégalaises. Une demande qui avait été formulée par les acteurs de la pêche pendant la campagne électorale, en soutien avec les ONG environnementalistes.

Un vendeur attend d'acheter du poisson frais à des pêcheurs à Fass Boye, au Sénégal, le 20 mars 2024. La diminution des stocks de poissons et l'augmentation du coût de la vie font qu'il est difficile de joindre les deux bouts, selon les habitants. Ils accusent la surpêche pratiquée par les chalutiers internationaux et affirment que leurs petits bateaux ne sont pas compétitifs.
Un vendeur attend d'acheter du poisson frais à des pêcheurs à Fass Boye, au Sénégal, le 20 mars 2024. La diminution des stocks de poissons et l'augmentation du coût de la vie font qu'il est difficile de joindre les deux bouts, selon les habitants. Ils accusent la surpêche pratiquée par les chalutiers internationaux et affirment que leurs petits bateaux ne sont pas compétitifs. © Zohra Bensemra / Reuters
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C’était une promesse de campagne : le ministère des Pêches a rendu publique la liste des 151 navires de pêche industrielle autorisés à travailler dans les eaux sénégalaises. Des licences valables du 1er janvier au 31 décembre 2024 qui ont été délivrées par l’ancien gouvernement : au total, 132 bateaux sont sénégalais et seulement 19 étrangers.

Audit de la flotte

Ces chiffres interpellent Mor Mbengue, du conseil local de pêche artisanale de Kayar. Il demande un audit de la flotte pour savoir à qui appartiennent réellement ces navires qui s’affichent sénégalais : « À chaque fois qu’on est en mer, on voit des Chinois dans des bateaux. Le Sénégal et la Chine n’ont pas d’accord de pêche. Donc, nous avons toujours soupçonné qu’il y ait des prête-noms dans ces bateaux. »

Transparence

La publication de la liste des bateaux est un premier gage de transparence, selon Aliou Ba, responsable de la campagne océan de Greenpeace en Afrique. Il demande aux nouvelles autorités d’aller plus loin : « Je pense que les autres étapes qui devront être menées, ce serait d'encourager l'État du Sénégal à investir beaucoup plus dans la surveillance des pêches, pour éliminer tout ce qui est pêche irrégulière. »

Le ministère des Pêches a aussi recensé plus de 17 000 pirogues de pêche artisanale.

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