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Madagascar: début de la campagne pour des législatives du 29 mai

À Madagascar, la campagne pour les élections législatives prévues le 29 mai a débuté ce mercredi 8 mai. Près de 500 candidats sont dans la course pour obtenir les 163 sièges disponibles de l'Assemblée nationale. L'opposition, qui avait boycotté la présidentielle de novembre, est cette fois-ci dans la compétition. Dès le premier jour, l’ambiance était de mise.

Les partisans du candidat aux législatives Augustin Andriamananoro, candidat de l’Irmar, la coalition présidentielle, dans le 1er arrondissement d’Antananarivo ce mercredi 8 mai 2024.
Les partisans du candidat aux législatives Augustin Andriamananoro, candidat de l’Irmar, la coalition présidentielle, dans le 1er arrondissement d’Antananarivo ce mercredi 8 mai 2024. © Pauline Le Troquier / RFI
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Avec notre correspondante à Antananarivo, Pauline Le Troquier

Dans le premier arrondissement d’Antananarivo, un important bastion électoral, plusieurs candidats ont investi mercredi matin les quartiers populaires du bas de la ville. Des camions aux couleurs de leurs partis respectifs et à leur effigie défilent, suivies de près par des foules d’électeurs par centaines.

La population de ces quartiers est courtisée depuis plusieurs semaines déjà : des distributions de repas chauds, des promesses de travaux de réfection ont été faites notamment, ont confié plusieurs habitants à RFI. Et ce particulièrement par deux candidats indépendants, qui espèrent évincer les deux camps traditionnels de leur fief.

L'opposition veut peser, après le boycott de la présidentielle

Au-delà de la capitale, l’enjeu de ce scrutin est de taille pour l’opposition, qui avait boycotté l’élection présidentielle, cinq mois plus tôt. Une majorité au palais de Tsimbazaza, le siège de l’Assemblée, est donc pour elle l’unique voie légale en vue d'exister, et de peser, face au pouvoir en place.

Paolo Raholinarivo, candidat indépendant dans le 1er arrondissement de la capitale, a les mains vissées sur sa moto, escorté par des centaines de partisans, tee-shirt à son effigie. Il est le premier candidat à afficher mercredi matin l’état de ses soutiens : « Oui, c’est une grande ambiance. Regardez la queue, derrière ! La bataille [des législatives] sera facile parce qu’ici les députés sortants [soit deux, issus pour l’un du parti d’opposition Tim, le parti de l’ancien président Marc Ravalomanana, et pour l’autre de la coalition présidentielle IRD - NDLR] n’ont pas fait quelque chose ici, n’ont pas voté de loi compatible avec la réalité malagasy. Je fais la promesse à toute la population que je ne vais pas la trahir. »

La majorité présidentielle joue sa légitimité

Un peu plus loin, une vague orange massive, de la couleur de la coalition présidentielle s’élance à son tour en musique. Augustin Andriamananoro, candidat Irmar, qui a renoncé il y a quelques semaines à son poste de ministre de la Communication et de la culture, veut croire en une victoire aisée : « Nous sommes très confiants, nous n’avons aucune crainte. Rien qu’avec nos militants recensés aujourd’hui, nous savons que nous pourrons décrocher deux sièges » de députés].

Car le président Andry Rajoelina, de son côté, joue sa légitimité populaire et la suite de son second mandat. En l’absence de contre-pouvoirs, des observateurs craignent le début d’une dérive autoritaire.

Une telle dérive est dénoncée : la destitution soudaine de la présidente de l’Assemblée nationale et le rappel de l’ambassadrice de l’Union européenne dans le pays ont, ces dernières semaines, largement tendu le contexte politique à Madagascar.

Les candidats ont jusqu’au 27 mai, date de la fin de la campagne, pour convaincre les électeurs. Comme dans les six arrondissements que compte Antananarivo, deux députés seront élus dans le 1er arrondissement de la ville.

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