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RDC: condamnations en chaîne après le bombardement d’un camp de déplacés près de Goma

En République démocratique du Congo (RDC), quatre jours après le bombardement d’un camp de déplacés près de la ville de Goma, qui ont fait plus d’une quinzaine de morts, dont des enfants, les condamnations continuent. États-Unis, Union européenne, Union africaine, SADC et gouvernement congolais ont réagi. Selon Kinshasa, cinq obus ont été tirés à partir des collines de Kiroche - sous contrôle de l’armée rwandaise – sur ce camp de déplacés. 

[Image d'illustration] Le camp de déplacés de Mugunga, près de Goma.
[Image d'illustration] Le camp de déplacés de Mugunga, près de Goma. REUTERS/James Akena
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Dans un communiqué publié ce lundi 6 mai, le gouvernement congolais condamne le bombardement du camp de déplacés de Mugunga et appelle à des sanctions contre le Rwanda. Pour Kinshasa, ces bombardements, non seulement, violent le droit international humanitaire, mais traduisent le refus du Rwanda d’obtempérer aux injonctions de la communauté internationale de cessez-le-feu et de retirer ses troupes de la RDC.

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Et surtout, ajoute le communiqué, ils montrent une volonté de poursuivre la guerre, rejetant ainsi toute initiative de règlement de conflit par la voie pacifique. Aussi, Kinshasa indique se réserver le droit de tirer toutes les conséquences sur le processus de dialogue de Luanda.

La Cenco, la Conférence épiscopale nationale du Congo, appelle l’Union africaine et les Nations unies à diligenter une enquête indépendante. « Les rebelles et leurs complices doivent arrêter. La violence n'est pas la solution au conflit, la communauté internationale a aussi sa part et a tous les leviers pour ramener les uns et les autres à évoluer vers le bon », a réagi pour RFI Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la Cenco. « Il y a notre propre gouvernement à qui revient la première responsabilité de sécuriser la population. Ce n'est pas normal que l'on mette des camps de positionnement militaire juste à côté de la population, déjà meurtrie. On veut une enquête indépendante pour établir les responsabilités parce que ça frise un crime de guerre. »

À l'international, l’Union européenne (UE) et la SADC ont toutes deux condamné ces bombardements, l’UE dénonçant l’avancée sur le terrain du M23 et ses « alliés ». L’Union africaine (UA) a pour sa part condamné ces attaques sans nommer leurs auteurs.

Mais les États-Unis, anciens alliés du Rwanda, ont été les plus virulents en condamnant dès vendredi des bombardements provenant des positions des Forces de défense rwandaises et du M23. Washington est allé un cran plus loin en appelant le Rwanda à poursuivre les responsables : « Le gouvernement du Rwanda doit enquêter sur cet acte odieux et demander des comptes à tous les responsables », a indiqué le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, ajoutant :  « C’est ce que nous leur avons fait comprendre. »

Les États-Unis affirment depuis longtemps que le M23 est soutenue par le Rwanda. Mais cette accusation, d’une implication directe de Kigali, est inhabituelle de la part de Washington.

Parmi les autres réactions, la France appelle à faire toute la lumière sur les responsabilités de cette attaque qui constitue une violation flagrante du droit international humanitaire.

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