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RDC: l'enquête judiciaire qui vise le cardinal Fridolin Ambongo suivie de près au Vatican

La décision d'ouvrir une procédure judiciaire contre le cardinal Fridolin Ambongo en République démocratique du Congo (RDC) pour « propos séditieux » ne passe pas inaperçue au Vatican. L’archevêque de Kinshasa est l'un des principaux conseillers du pape François et avait accueilli le souverain pontife lors de son voyage apostolique l'an passé.

Le cardinal Fridolin Ambongo et le pape François le 5 octobre 2019.
Le cardinal Fridolin Ambongo et le pape François le 5 octobre 2019. Tiziana FABI / AFP
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Avec notre correspondant au Vatican, Éric Sénanque

Le bras de fer du cardinal Fridolin Ambongo avec la justice congolaise est suivi de près au Vatican. L’archevêque de Kinshasa est en effet un des hommes-clés du pape François sur le continent africain. Depuis 2020, il fait partie du « C9 », ce conseil de cardinaux venus des cinq continents qui sont les plus proches conseillers du souverain pontife.

Accrocs

Début avril, un émissaire congolais a été reçu au Vatican, mais rien n’a filtré des entretiens. Les tensions entre le cardinal et le pouvoir à Kinshasa sont prises très au sérieux à Rome, alors que l’accord-cadre établissant les relations entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Saint-Siège, signé au Vatican en 2016, n’est entré que pleinement en vigueur il y a deux ans, après une visite à Kinshasa du cardinal Parolin, le secrétaire d'État du Saint-Siège. Celui-ci se félicitait alors « d’une collaboration plus fructueuse de l’Église congolaise avec les autorités civiles ». Une collaboration qui connaît des accrocs avec cette affaire Ambongo, même si à Rome personne ne parle pour l’heure d’une remise en question de cet accord.

Pas nouveau

Les tensions entre l’archevêque métropolitain de Kinshasa et le pouvoir ne sont pas une chose nouvelle. Dans les années soixante-dix, le cardinal Joseph-Albert Malula critiqua sévèrement les dérives autocratiques du général Mobutu tandis que le cardinal Laurent Monsengwo, en 2011, n’hésita pas à qualifier les résultats de la victoire de Joseph Kabila à la présidentielle de « non conformes, ni à la vérité, ni à la justice ».

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