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Togo: la campagne des législatives bat son plein et les cultes ne sont pas oubliés

Au Togo, les candidats en lice pour les législatives du 29 avril rivalisent d’ardeur, de ville en ville, de village en village et de quartier en quartier. Caravane par-ci, grande rencontre par-là, la campagne en est à son dixième jour et les candidats diversifient leurs stratégies. 

L'Assemblée nationale du Togo, le 8 janvier 2019 à Lomé.
L'Assemblée nationale du Togo, le 8 janvier 2019 à Lomé. © Wikimedia Commons CC0 Kayi Lawson (VOA)
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avec notre correspondant à Lomé, Peter Sassou Dogbé

Pour tous les partis confondus, selon des chiffres officiels du rapport de la Force de sécurité des élections législatives et régionales mise en place par le gouvernement pour l'occasion, plus de 1235 meetings ont été organisés et quelque 230 caravanes ont circulé sur l’ensemble du territoire du Togo, sans heurts.

Princesse Kayi Lawson, déléguée nationale des femmes du mouvement UNIR au pouvoir, a choisi de s’adresser aux prêtres traditionnels. Les adeptes du Vaudou, torses nus, chantent, dansent et invoquent les divinités avant d’écouter le message de leur hôte. « Il est important de se rapprocher à chaque élection de ces prêtres traditionnels : ils font partie de l'héritage de notre peuple, c'est un héritage africain et nous devons l'assumer ! »

Campagne des législatives au Togo, le 22 avril 2024: au centre, en blanc, Princesse Kayi Lawson, déléguée nationale des femmes du mouvement UNIR au pouvoir, en meeting auprès de prêtres traditionnels.
Campagne des législatives au Togo, le 22 avril 2024: au centre, en blanc, Princesse Kayi Lawson, déléguée nationale des femmes du mouvement UNIR au pouvoir, en meeting auprès de prêtres traditionnels. © Peter Sassou Dogbe / RFI

Autre lieu, autre culte. Nous sommes plus à l’ouest de Lomé : à Akata, non loin de la frontière du Ghana. La coordinatrice de la Dynamique pour la majorité du peuple, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, tête de liste et coordinatrice de l’opposition de quatre partis politiques et de la société civile a rendez-vous avec des femmes dans une église évangélique.

Au Togo, c'est la campagne pour les élections législatives du 29 avril. Au centre de la photo, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson (opposition) en meeting dans une église évangélique à Akata, près de la frontière avec le Ghana.
Au Togo, c'est la campagne pour les élections législatives du 29 avril. Au centre de la photo, Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson (opposition) en meeting dans une église évangélique à Akata, près de la frontière avec le Ghana. © Peter Sassou Dogbe / RFI

Une femme s’inquiète : « Les femmes souffrent. Dans ce pays normalement, les femmes devraient faire 3 repas par jours pour leur famille. Mais en ce moment nous ne pouvons même pas faire un repas par jour. Nous sommes désolées de vous poser cette question mais dites-nous a quoi cela est dû ? »"

Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson répond alors en mina, la langue locale, qu’effectivement l’alimentation devrait être un droit et la bonne gouvernance une obligation. Et elle appelle les femmes à voter le le 29 avril pour un réel changement de politique.

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