Accéder au contenu principal

Libye: la mission d’appui de l’ONU demande une enquête après la mort d’un militant politique en prison

L’ambassade des États-Unis à Tripoli s’est jointe, dimanche 21 avril, à l’appel de la Manul, la mission d’appui de l’ONU en Libye, pour demander une enquête « indépendante et transparente », après la mort d’un militant politique en prison à Benghazi à l’est du pays. Ce professeur d’université a été arrêté en octobre 2023 et détenu à la base militaire al-Rojma. L’ONU, tout comme Washington, a appelé à la « libération immédiate » de toutes les personnes « détenues arbitrairement » en Libye. 

La Mission d’appui de l’ONU en Libye demande une enquête «indépendante et transparente» après la mort d’un militant politique en prison à Benghazi à l’est du pays, contrôlé par les forces du maréchal Khalifa Haftar.
La Mission d’appui de l’ONU en Libye demande une enquête «indépendante et transparente» après la mort d’un militant politique en prison à Benghazi à l’est du pays, contrôlé par les forces du maréchal Khalifa Haftar. © AFP - FEDERICO PARRAFrederico Par
Publicité

Siraj Doghman est un écrivain, intellectuel, universitaire et militant politique connu en Libye. Dans une vidéo diffusée samedi dernier, le service de sécurité intérieure (SSI) de Benghazi, rattaché aux forces de l'est, a confirmé son décès. Selon ce service, qui dit s'appuyer sur une expertise médico-légale, il serait mort « en tentant de s'évader de sa prison vendredi » en « tombant d'une fenêtre et en se fracturant le crâne ».

Toujours selon les autorités sécuritaires de l’est libyen, l’arrestation de Siraj Doghman avec d’autres personnes s’appuie sur sa « participation à une campagne » incitant au « renversement des agences officielles de l’État », dont le commandement général de l'armée dirigé par Khalifa Haftar.

Une situation qui rappelle l'ancien régime de Kadhafi

Tout en prenant note de la déclaration du SSI, la Manul indique qu’elle tient à souligner que « son arrestation avec celles de Fathi Al Baaja, Tarek Al-Bishari, Salem Laaribi et Naser Daaessi sont arbitraires » et rappelle qu'ils n'ont « jamais été officiellement inculpés ni n’ont comparu devant un tribunal ». 

En Libye, selon plusieurs rapports internationaux, les droits humains sont souvent bafoués par les autorités en place. Les détenus d’opinion à l’est libyen sont nombreux, surtout à Benghazi où le maréchal Haftar tient le pays d’une main de fer. Cette situation rappelle l’ancien régime de Kadhafi. D’ailleurs, de nombreuses personnes travaillant dans les services sécuritaires avant 2011, ont intégré les services sécuritaires de l’est libyen.

À écouter aussiEn Libye: «Sans pression extérieure, il n’y aura pas de solution politique à moyen terme»

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.