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Reportage

Afrique du Sud: le gouvernement profite de l'Aïd pour revenir sur la situation à Gaza

Alors que la campagne électorale bat son plein, le parti au pouvoir, l’ANC, a profité des cérémonies de l’Aïd pour aller à la rencontre des populations musulmanes et défendre ses positions quant à la situation à Gaza. Tandis que le président Cyril Ramaphosa était à une cérémonie à Pretoria, sa ministre des Affaires étrangères, Naledi Pandor, de confession musulmane, était pour sa part dans le quartier de Brixton, à Johannesburg.

La ministre des Affaires étrangères sud-africaine, Naledi Pandor, lors de la fin du ramadan, le 11 avril 2024 à Johannesburg.
La ministre des Affaires étrangères sud-africaine, Naledi Pandor, lors de la fin du ramadan, le 11 avril 2024 à Johannesburg. © WIKUS DE WET / AFP
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Avec notre correspondant à Johannesburg, Claire Bargelès

Devant plusieurs centaines de musulmans venus prier en plein air, Naledi Pandor a saisi l’occasion de cette fête de l’Aïd pour défendre une nouvelle fois la politique étrangère de son parti, l’ANC, et remettre en question l’ordre mondial. « La guerre et la révélation des intentions génocidaires d’Israël, ainsi que les échecs des Nations unies, nous ont montré, à tous, que le monde a atteint un niveau encore plus bas en termes de respect de la justice et des droits humains. »

Ce qui émerge, de tous ces événements, c’est qu’on a aussi l’occasion de réformer, activement et pour de bon, les Nations Unies, pour qu’au niveau du Conseil de Sécurité, il y ait davantage de représentativité, et pour rendre l’ONU plus puissant, avec des moyens concrets, afin de mieux protéger les innocents lors de futurs conflits.

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Naledi Pandor, ministre sud-africaine des Affaires étrangères

Claire Bargelès

Et elle n’était pas seule à porter ce message, puisque le religieux chrétien Frank Chikane, ancien combattant contre l’apartheid, est aussi venu rappeler la solidarité qui unie les deux peuples. « Nous allons accueillir une conférence globale anti-apartheid, du 10 au 12 mai, pour que l’on s’organise et qu’on pousse le monde entier à prendre position. » 

Des mots qui résonnent chez Mohammad, de la génération qui a connu l’apartheid : « Je suis très fier d’être Sud-Africain, qu’on soit présents, qu’on souhaite mettre fin à l’apartheid là-bas, et on sait le faire. C’est un jour triste pour eux, et pour nous. »

L’Afrique du Sud espère que de plus en plus de pays rejoindront son camp, pour plaider devant la Cour internationale de justice, à l’image de la Colombie ou du Nicaragua.

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