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REPORTAGE

Congo-Brazzaville: dans la capitale, l’eau se fait de plus en plus rare au robinet

Bordée par le fleuve Congo et quelques-uns de ses affluents, Brazzaville, la capitale congolaise, vit paradoxalement une pénurie d’eau sans précédent. Plus rien ne coule au robinet depuis des jours, voire des mois, selon les zones d’habitation. Cette situation est difficile à vivre en cette période où les vagues de chaleur sont insupportables. Officiellement, aucune explication n’est donnée à ce sujet.

Une vue aérienne de Brazzaville et du fleuve Congo (Image d'illustration)
Une vue aérienne de Brazzaville et du fleuve Congo (Image d'illustration) Universal Images Group via Getty - Education Images
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Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial

Dans un quartier huppé du centre de Brazzaville, sous un soleil de plomb, des hommes et des femmes, parfois avec leurs nourrissons au dos, transportant des bidons jaunes dans les brouettes ou les pousse-pousses, parcourent parfois des kilomètres à la recherche du précieux liquide.

Olga, mère de famille de 38 ans, est désabusée. « Ça fait pratiquement trois mois que l’eau ne coule pas du tout. On laisse parfois le robinet ouvert dans l’espoir que tard dans la nuit ça va couler. Ça peut faire une surprise, ça peut couler un peu, mais quand vous regardez la qualité de cette eau, ce n'est pas possible. Là, nous sommes obligés d’aller dans les forages. Un bidon de 25 litres coûte 150 Francs CFA (0,22 euro) », se désole-t-elle.

Aucun quartier n’est épargné par la pénurie d’eau : tous font le même constat. « Nous sommes au quartier Massengo Trois Poteaux. Nous sommes comme dans le désert : les robinets sont ouverts, mais l’eau ne coule pas du tout », estime une femme rencontrée dans les rues de Brazzaville.

« L’eau ! Quand ça coule un peu dans la journée, on peut avoir seulement trois bidons et puis ça part. Quand ça sort la nuit, comme nous sommes nombreux dans la parcelle, on prend deux bidons par tour. Et après, ça part toujours », se lamente une autre. Aucune communication officielle n’est publiée, ne serait-ce que pour tenter d’apaiser les populations.

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