Accéder au contenu principal

La fronde s'intensifie au sein de la CEAAC contre son président Gilberto da Piedade Verissimo

La commission de la Communauté des États d’Afrique centrale est traversée par de profondes divisions depuis l’arrivée à sa présidence en 2020 de l’Angolais Gilberto da Piedade Verissimo. Un nouveau document interne obtenu par RFI confirme la défiance persistance entre l’ancien général et ses équipes. Plusieurs responsables ont écrit à la CEEAC pour se plaindre de la gestion de son président. 

Gilberto Da Piedade Verissimo, Président de la Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), participant à une session sur la Russie-Afrique dans le cadre du Forum économique international de Saint-Pétersbourg 2022 (SPIEF 2022).
Gilberto Da Piedade Verissimo, Président de la Commission de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), participant à une session sur la Russie-Afrique dans le cadre du Forum économique international de Saint-Pétersbourg 2022 (SPIEF 2022). SOPA Images/LightRocket via Gett - SOPA Images
Publicité

« L’ambiance est glaciale et le climat empoisonné », confie un membre de la commission. La vice-présidente, les cinq commissaires et d’autres responsables ont donc écrit au président du Conseil des ministres de la CEEAC, l’Équato-Guinéen Lucas Abaga Nchama, pour l’alerter en prévision du prochain sommet du 9 mars à Malabo.

Ils y font part de leur « profonde préoccupation » et de la « confusion » qui règnent dans l’institution. Le projet de déménagement du siège de Libreville à Malabo a été abandonné. Pourtant, Gilberto da Piedade Verissimo est en Guinée équatoriale depuis le 23 janvier. Il a même fait venir des équipes, soit vingt à trente personnes à Malabo. La commission est donc coupée en deux suscitant la « grande surprise » des auteurs de la lettre, qui parlent d’une situation inédite.

Ils s’inquiètent aussi des conséquences financières de cette délocalisation de facto alors que l’institution connaît de « graves tensions de trésorerie » avec un « risque de cessation de paiement à court terme », indique le courrier.

Le personnel dénonce aussi le non-respect de la collégialité des décisions, la non-adoption du règlement intérieur, les dysfonctionnements, la crise de gouvernance et de confiance qui règnent. « Les agents ont déserté et beaucoup sont en télétravail. C’est la suspicion générale. Chacun se méfie de ce qu’il dit car certains rapportent tout à Verissimo », confie un agent…

La lettre s’adresse au président du Conseil des ministres, le seul organe de la CEEAC habilité à demander des comptes, en espérant que Gilberto da Piedade Verissimo soit finalement remplacé jusqu’à la fin de son mandat en août 2025. 

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.