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Congo-Brazzaville: la Cour suprême fait sa rentrée judiciaire en présence du chef de l'État

Lors de cette rentrée solennelle a été marquée par la présence de Denis Sassou Nguesso, premier magistrat, qui a fustigé la lenteur de la justice de son pays. Une observation faite également par la société civile qui demande « une vraie indépendance » de cette justice.

Le président congolais Denis Sassou Nguesso encadré par les magistrats au sortir de l'audience solennelle de rentrée judiciaire de la Cour suprême, le 15 janvier 2023.
Le président congolais Denis Sassou Nguesso encadré par les magistrats au sortir de l'audience solennelle de rentrée judiciaire de la Cour suprême, le 15 janvier 2023. © Loïcia Martial/RFI
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Avec notre correspondant à Brazzaville, Loïcia Martial

Dans la salle des congrès, pleine à craquer, le président Denis Sassou Nguesso a pris la parole après trois intervenants, dont le premier président de la Cour suprême, Henri Bouka.

Le chef de l’État a dénoncé la corruption, toujours d’actualité selon lui dans le corps judiciaire, avant de déplorer la lenteur dans le rendu des décisions : « Je vous invite à améliorer fondamentalement les délais de jugement. Vous devez combattre la lenteur qui érode l’image la justice, ronge sa notoriété et peut, si l’on n’y prend garde, ruiner sa crédibilité devant l’opinion. À l’évidence, je proscris sans réserve une justice hâtive (…) souvent aux destins inavoués », a-t-il déclaré.

Ces déclarations du président ont fait réagir Trésor Nzila, acteur de la société civile. Il réclame plus d’indépendance pour la justice. « Le président de la République pose un problème sérieux, mais la réponse viendra des réformes importantes, et parmi ces réformes, c’est que la justice doit être indépendante : le président de la République et le ministre de la Justice doivent se désengager de la gestion de la magistrature et laisser ce corps être géré par les magistrats », a-t-il indiqué.

Au Congo-Brazzaville, une dizaine de magistrats ont été révoqués l’an dernier et trois autres rétrogradés, officiellement pour « comportements déviants ».

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