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La situation du Gabon au menu d’un sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale

Une session extraordinaire de la conférence des chefs d'États et de gouvernements de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) se déroule ce 15 décembre 2023 à Ciudad de la Paz (Guinée équatoriale). Il y sera question de la situation au Gabon, où un coup d’État a renversé Ali Bongo le 30 août 2023. Depuis, le pouvoir de transition gabonais a effectué un lobbying très actif pour que les sanctions de la CEEAC soient levées. Explications.

Le président de transition du Gabon, le général Brice Oligui Nguema lors de la COP28 à Dubaï, le 1er décembre 2023.(image d'illustration)
Le président de transition du Gabon, le général Brice Oligui Nguema lors de la COP28 à Dubaï, le 1er décembre 2023.(image d'illustration) AFP - LUDOVIC MARIN
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Le Gabon figure à l’ordre du jour du sommet extraordinaire de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ce 15 décembre 2023. Les chefs d’États de la CEEAC sont en Guinée équatoriale pour examiner le cas du Gabon, qui a été sanctionné après le coup d’État du 30 août dernier. L’instance sous-régionale avait suspendu ce pays, transféré le siège de l’organisation à Malabo et nommé le chef de l’État équato-guinéen Téodoro Obiang Nguema président de l’institution à la place de l’ex-président gabonais déchu Ali Bongo.

Depuis, le pouvoir de transition gabonais fait un lobbying très actif pour que les sanctions soient levées. Le nouvel homme fort de Libreville, le général Oligui Nguema, a beaucoup voyagé depuis le putsch. Il a pris soin d’aller voir le président équato-guinéen en premier, après sa prise de pouvoir. Puis il a rencontré, un par un, tous les chefs d’États de la CEEAC, à l’exception de l’Angolais João Lourenço.

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Depuis trois mois, les Gabonais font de la pédagogie, tentent au maximum de rassurer les partenaires, d’expliquer les raisons du coup d’État, un putsch sans effusion de sang, avec une certaine popularité auprès de la population...

Avant ce sommet, Libreville était plutôt optimiste. « Aucun président de la sous-région n’a montré une volonté de garder notre pays sous sanction », avait confié le porte-parole de la présidence. Télesphore Obame Ngomo avait aussi rappelé que Libreville avait donné des assurances, en dévoilant notamment le 13 novembre un calendrier de transition sur deux ans. Un activisme qui a d'ailleurs payé puisque le 11 décembre, la Banque Mondiale a repris ses programmes suspendus depuis août.

Le facilitateur de la CEEAC, le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra, est arrivé lundi en Guinée équatoriale pour remettre son rapport sur les avancées de la transition et ses recommandations. Le général Oligui Nguema a été invité et se trouve sur place depuis le 14 décembre.

Libreville espère une levée des sanctions le plus vite possible. Il y a une semaine, devant l'assemblée, le Premier ministre avait averti que le pays ne pouvait pas se permettre d’être au banc des nations. Sinon les bailleurs de fonds risquaient à terme de se rétracter et de stopper leurs financements.

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