Accéder au contenu principal

Gabon: deux proches de l’opposant Albert Ondo Ossa arrêtés pour des lettres inquiétant la junte

Depuis un mois et une semaine, deux proches d’Albert Ondo Ossa, le candidat soutenu par la coalition Alternance 2023, sont privés de liberté et sont en détention préventive dans la prison d’Oyem dans le nord du Gabon. Les deux hommes, Mike Jocktane et Thérence Gnembou, se rendaient en Guinée équatoriale avec des lettres demandant l’aide du vice-président Teodoro Obiang Nguema et au président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. L’objet de ces lettres ont inquiété les autorités de la transition.

Les deux opposants ont été placés dans la prison d'Oyem. Ici, un policier gabonais dans cette ville du nord du pays.
Les deux opposants ont été placés dans la prison d'Oyem. Ici, un policier gabonais dans cette ville du nord du pays. © Marco Longari, AFP
Publicité

Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma

Les avocats ont tenu à préciser que Mike Jocktane et Thérence Gnembou ont tenté de se rendre en Guinée équatoriale pour une mission de lobbying en marge du sommet de la CEEAC sur la situation au Gabon après le coup d’État du 30 août dernier.

Les courriers dont ils étaient porteurs ne visaient uniquement qu’à faire reconnaitre la victoire de leur candidat Albert Ondo Ossa à la dernière élection présidentielle annulée après le coup d’État, a martelé la porte-parole des trois avocats. « Il ne s’agissait là, ni plus ni moins, que de rétablir l’ordre constitutionnel, lequel n’est pas à confondre avec une insurrection, ou une rébellion, ou encore une révolte ou un putsch », a insisté Micheline Bourdettes.

Les deux anciens candidats à la dernière élection présidentielle sont poursuivis pour « association de malfaiteurs », « allégations mensongères » et « complicité d’allégations mensongères » et le tribunal a rejeté leur demande de liberté provisoire.

L’instruction étant terminée, les avocats demandent donc que leurs clients soient jugés ou relaxés : « Ils ont confiance en la justice et sur sa capacité à dire le droit. »

Auteur présumé de ces lettres, Albert Ondo Ossa avait affirmé sur RFI les avoir lues et conclu qu’elles n’étaient pas dangereuses pour l’État gabonais.

À lire aussiGabon: Oligui Nguema multiplie les rencontres diplomatiques pour réintégrer la CEEAC

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.