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Albert Ondo Ossa (Alternance 2023): «Il faut que le Gabon se débarrasse du système Bongo PDG»

La plateforme de l’opposition a pour sa part été secouée ces derniers jours par l’arrestation à Oyem de deux de ses membres, Mike Jocktane et Therence Gnembou. Ils auraient été porteurs d’une lettre de mission signée d'Albert Ondo Ossa, auprès de Teodorin Obiang, vice-président de Guinée équatoriale en charge de la défense et fils du chef de l’État, lui demandant son soutien pour « restaurer l’ordre constitutionnel » au Gabon. Entretien avec Albert Ondo Ossa, candidat d'Alternances 2023

Albert Ondo Ossa, candidat à l'élection présidentielle au Gabon pour Alternance 2023, le 4 septembre 2023.
Albert Ondo Ossa, candidat à l'élection présidentielle au Gabon pour Alternance 2023, le 4 septembre 2023. © AFP
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RFI : Mike Jocktane et Therence Gnembou ont été arrêtés. Ils auraient été porteurs d’une lettre de mission que vous auriez signé. En êtes-vous l'auteur ?

Albert Ondo Ossa : À supposer même que la lettre, je l'ai écrite, en quoi pourrait-elle effectivement susciter une arrestation et véritablement un boucan ? Moi, je ne m'occupe pas de ces questions-là. Je dis effectivement qu'il faut laisser les basses choses mourir d'elles-mêmes, véritablement. Je l'ai lu cette lettre-là. Je ne reconnais pas l'avoir écrite, mais elle n'est compromettante en rien du tout.

Donc, très clairement, vous niez être l'auteur de cette lettre et vous niez avoir missionné ces personnes-là auprès des autorités équato-guinéennes ?

Je ne reconnais pas avoir écrit une telle lettre. Bon, qu’à cela ne tienne, moi, je voudrais effectivement un matin démarrer et aller en Guinée équatoriale, au Cameroun, en Centrafrique. Pourquoi pas. Parce que nous avons besoin de paix. Et cette paix se fait avec nos voisins. Donc moi je ne vois pas ce qui pourrait susciter effectivement des remous. Mais j'ai dit, je n'ai pas signé cette lettre-là, je ne l'ai pas écrite.

Donc ce serait une tentative de vous nuire ?

Je dis pour cela, j'ai une formule sacrée : il faut laisser les basses choses mourir d'elles-mêmes. Ça partira comme c’est venu.

Vous avez reçu le général Oligui Nguema à votre domicile, était-ce une manière de dire que vous acceptiez la transition ?

Accepter la transition, ce n'est pas le terme qu'il faut. On ne peut pas ignorer qu'il y a eu un coup d'État. À la faveur de ce coup d'État, Ali Bongo, qui représentait la branche la plus abjecte du système Bongo PDG, est mis à l'écart. J'applaudis et je dis bravo les militaires. Mais maintenant, il reste tout le système Bongo PDG et je travaille à cela aussi bien dans la transition qu'après la transition. Il faut que le Gabon, notre pays, se débarrasse du système Bongo PDG qui l'a plongé pendant près de 60 ans.

Donc la raison d'être d’Alternance 2023 demeure selon vous ?

Elle demeure, il faut désactiver complètement le système Bongo PDG. Alternance 2023 ne doit pas se mettre en marge de ce mouvement, donc c'est tout à fait clair de ce point de vue.

Donc, il peut y avoir des gens d'Alternance 2023 dans la transition et des gens d’Alternance 2023 à l’extérieur ?

Oui, c'est en discussion avec le président de la transition.

Vous pensez déjà à l'élection que doit organiser la transition ?

Bien sûr que nous pensons tous, tous les politiques, à l'élection que devra organiser la transition.

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