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Sommet États-Unis-Afrique: les puissances économiques se disputent la proximité avec le continent

Les États-Unis souhaitent poursuivre leur élan et relancer leurs relations avec le continent africain, notamment commerciales : c’est le message passé lors d’une réunion des milieux d’affaires, le « US-Africa Business Summit », qui s’est terminé vendredi 14 juillet à Gaborone, au Botswana. Mais ce sommet intervient alors que de nombreux acteurs économiques mondiaux courtisent les leaders africains pour accroître ou démarrer une relation.

Vue de la capitale du Botswana, Gaborone (illustration).
Vue de la capitale du Botswana, Gaborone (illustration). CC / Wikimedia
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Avec notre envoyée spéciale à Gaborone, Claire Bargelès

Ce sommet de Gaborone intervient juste avant le forum Russie-Afrique de Saint-Pétersbourg à la fin du mois, et le rassemblement des Brics de Johannesburg en août, où ont été invités tous les leaders africains. Le continent se fait donc courtiser, et les États-Unis ne veulent pas rester sur la touche, souhaitant combler leur retard en termes d’échanges commerciaux avec lui, échanges trois fois moins élevés, en 2021, que ceux entretenus par Pékin.

Car tous ont en tête le marché que représentera l’Afrique d’ici 2050 : le continent rassemblera un quart de la population mondiale, avec la moitié des habitants âgés de moins de 25 ans.

Il existe pourtant encore des blocages, du côté du secteur privé américain, notamment en termes de perception des risques. Le programme de l’Agoa, qui doit expirer en 2025, a aussi donné des résultats mitigés, profitant à une poignée de pays et de secteurs, alors que le continent rêverait de transferts de technologies pour développer des produits à valeur ajoutée.

Le président Joe Biden devrait aussi prochainement visiter des pays africains, probablement cette année, signe de l’intérêt renouvelé de la Maison Blanche alors que la dernière visite présidentielle en Afrique remonte à l’époque de Barack Obama.

« Démontrer la volonté de faire avancer le partenariat renouvelé avec le continent »

Le message des Américains est donc clair : le pays souhaite faire des affaires et déploie ces derniers mois ses efforts pour intensifier les relations. Lors du sommet de Gaborone, les chefs d’État du Botswana, du Mozambique, du Niger et du Zimbabwe ont fait le déplacement, aux côtés de hauts représentants d’agences américaines, et du secteur privé, pour débloquer de nouveaux projets.

Pour Judd Devermont, assistant spécial du président et directeur principal pour l’Afrique au sein du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, les progrès accomplis depuis le sommet États-Unis-Afrique de décembre représentaient un tournant dans la politique américaine. Gaborone est l’opportunité « pour démontrer notre volonté de faire avancer ce partenariat renouvelé avec le continent ».

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Pour Judd Devermont, assistant spécial du président et directeur principal pour l’Afrique au sein du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Gaborone est l’opportunité « pour démontrer notre volonté de faire avancer ce partenariat renouvelé avec le continent »

Claire Bargelès

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