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Après huit décès dus à Ebola, l’Ouganda s’organise pour enrayer la propagation

Au moins huit personnes seraient mortes d’Ebola en Ouganda, a confirmé jeudi 22 septembre un responsable du ministère de la Santé. Les autorités de ce pays d'Afrique de l'Est ont annoncé l'éclosion d'Ebola mardi après le décès d'un jeune à Mubende, dans la région centrale. L'origine n'est pas encore connue, mais il s'agit d'une souche « relativement rare », surnommée « soudanaise ». Elle est moins fatale que celle détectée en RDC, mais la vigilance reste de mise.

La secrétaire permanente au ministère ougandais de la Santé Diana Atwine, lors d'une conférence de presse à Kampala annonçant le premier décès dû à Ebola dans le pays depuis 2019, le 20 septembre 2022.
La secrétaire permanente au ministère ougandais de la Santé Diana Atwine, lors d'une conférence de presse à Kampala annonçant le premier décès dû à Ebola dans le pays depuis 2019, le 20 septembre 2022. © Hajarah Nalwadda / AP
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Pour l'instant, aucun vaccin n'existe contre la souche « soudanaise » d'Ebola. Les autorités ougandaises misent donc sur la réactivité pour détecter et traiter au plus tôt les cas suspects. Mais la mobilité de la population de Mubende, foyer de l'épidémie, augmente le risque d'une éventuelle propagation du virus.

Alors que pour l'instant on ignore ce qui a pu provoquer l'éclosion de cette maladie hautement contagieuse, la riposte s'organise pour enrayer la propagation du virus.

Henry Kyobe Bbosa, chargé de la réponse Ebola au ministère de la Santé ougandais, s’est exprimé jeudi 22 septembre lors d’un point de presse en ligne de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : « L'épicentre se trouve le long d’une autoroute qui vient du Soudan du Sud, passe par Kampala et va jusqu'à la RDC. Nous avons donc élargi notre riposte à 11 districts voisins du foyer de l'épidémie. »

Notre priorité c'est de retrouver les personnes ayant eu des contacts avec les patients, soigner les malades, protéger le personnel de santé, et sensibiliser la population afin d'arrêter la propagation. Il y a plusieurs hypothèses sur l'origine de cette souche. Elle pourrait être liée à la saison des mangues, car à la fin de cette saison, beaucoup d'enfants commencent à manger tout ce qu'ils trouvent. Ils ont pu se contaminer à ce moment-là. Mais pour l'instant, ce ne sont que des hypothèses. L’épicentre se trouve dans le district de Mubende. Et un cas a été détecté dans un district voisin. En ce qui concerne les foyers d'Ebola, on surveille un rayon de 20 à 30 kilomètres. Même si bien entendu, notre champ d'action s'étend à tout le pays.

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L'Ouganda et l'OMS s'organisent pour lutter contre la nouvelle souche d'Ebola

Christina Okello

Les responsables ougandais essaient de retrouver une quarantaine de personnes ayant eu des contacts avec les patients décédés. De son côté, l'OMS a déployé une équipe technique dans le district de Mubende pour soutenir la riposte. L'organisation demande également aux pays voisins de rester vigilants :

« Les pays de la région, explique Patrick Otim, responsable des urgences sanitaires au Bureau régional pour l'Afrique, en particulier les six pays qui sont le Soudan du Sud, le Rwanda, le Burundi, la RDC, le Kenya et la Tanzanie, doivent renforcer leur préparation en cas d'épidémie et améliorer leurs mécanismes de résilience afin de détecter tout cas suspect et pouvoir réagir efficacement. »

L'Ouganda a mis en place des mesures de contrôle à la frontière visant à limiter la propagation du virus.

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