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Affaire Dabo Boukary au Burkina: ouverture du procès, Gilbert Dienderé face à la justice

Ouverture ce lundi 19 septembre du procès dans l’affaire Dabo Boukary, du nom d’un étudiant en médecine assassiné en 1990. Il avait été enlevé par des soldats de l’ex-régiment de sécurité présidentielle, au cours d’une lutte estudiantine. Après des années de lutte menées par ses camarades, le procès s’ouvre, avec dans le box des accusés le général Gilbert Dienderé, ancien chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, et deux autres militaires.

Le général burkinabè Gilbert Dienderé devant la justice militaire, le 11 octobre 2021 à Ouagadougou.
Le général burkinabè Gilbert Dienderé devant la justice militaire, le 11 octobre 2021 à Ouagadougou. AP - Sam Mednick
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Avec notre correspondant à Ouagadougou, Yaya Boudani

Si l’association nationale des étudiants burkinabè salue ce qu’elle considère comme une victoire d’étape, elle appelle à la mobilisation pour maintenir la pression. Il y a trente-deux ans, le 19 mai 1990, Dabo Boukary, étudiant burkinabè en 7e année de médecine, était enlevé et assassiné. Ce 19 septembre 2022, le procès dans cette affaire s'ouvre devant la chambre criminelle de la Cour d'appel de Ouagadougou.

Trois accusés

Trois personnes se retrouvent dans le box des accusés. Il y a d’abord le médecin lieutenant-colonel Mamadou Bamba, qui aurait servi de guide et d’informateur aux militaires de l’ex-régiment de sécurité présidentielle pour les interpellations des étudiants. Ensuite, il y a Magloire Victoire Yougbaré, sergent au moment des faits. Celui-ci est mis en examen pour avoir servi de conducteur du véhicule dans lequel Dabo Boukary a été transporté au Conseil de l’Entente.

Et enfin, dans ce box, on retrouve le général Gilbert Dienderé. Capitaine au moment des faits, il aurait ordonné l’enlèvement du corps de l’étudiant, puis son inhumation à Pô, ville située à une centaine de kilomètres au sud de Ouagadougou.

Ces trois accusés sont poursuivis pour « complicité d’arrestation illégale, séquestration aggravée, complicité de coups et blessures ayant entrainé la mort sans intention de la donner et recel de cadavre » entre autres. À l’occasion de l’ouverture de ce procès, l’Association nationale des étudiants du Burkina exige que tous ceux qui sont impliqués, d’une manière ou d’une autre, soient appelés à comparaître et à répondre de leurs actes, quel que soit leur statut et fonction.

« Nous espérons qu'avec le dénouement judiciaire de ce dossier, enfin la vérité sera faite sur les commanditaires et les exécutants de l'assassinat de l'étudiant Dabo Boukary. »

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Ouverture du procès dans l'affaire Dabo Boukary : les espoirs du Mouvement burkinabè des droits de l'Homme et des peuples

Clémentine Pawlotsky

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