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Libye: les militaires fidèles à Khalifa Haftar suspendent leur participation au comité 5+5

En Libye, les réactions se multiplient suite à la décision des militaires fidèles à Khalifa Haftar de suspendre leur participation au comité 5+5, ce comité militaire issu de l'accord politique de Berlin qui permettait l’un des trois processus de dialogue qui a conduit au cessez-le-feu à Tripoli en 2020.

Le chef militaire de l'Est libyen Khalifa Haftar, janvier 2020 à Athènes (illustration).
Le chef militaire de l'Est libyen Khalifa Haftar, janvier 2020 à Athènes (illustration). REUTERS/Costas Baltas
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Ce comité est composé de cinq militaires représentant l'AN (l'armée nationale libyenne basée à l'est libyen) dirigée par Khalifa Haftar et cinq autres militaires représentant Tripoli et l'ouest libyen. C'est dans un communiqué filmé, lu en présence des cinq représentants du camp de l'est libyen au comité militaire mixte 5+5 chargé du dialogue pour réunifier l'institution militaire, que les fidèles de Khalifa Haftar ont annoncé suspendre leur participation à ce comité. 

L'annonce menace les progrès enregistrés depuis le cessez-le-feu de 2020. Le discours annoncé est d'ailleurs significatif. Il se concentre sur quatre points bien précis.

Les militaires s'adressent directement à leur chef, Khalifa Haftar, et lui demandent de bloquer les terminaux pétroliers, de fermer la route côtière qui relie l'est et l'ouest libyen, de suspendre tous les vols entre l'est et l'ouest et de suspendre toute forme de coopération avec le gouvernement Dbeibah.

Salaires impayés

Dans leur déclaration, les représentants de l'est libyen au comité militaire mixte s'en prennent également au gouvernement Dbeibah en lui reprochant leurs salaires impayés depuis quatre mois. 

Tripoli exigeait des listes précises avec le nom et le grade de chaque militaire de l'ANL pour payer, ce que Benghazi refusait prétextant des raisons sécuritaires. Ces militaires du comité 5+5 sont soutenus par leurs collègues de l’ouest libyen qui appellent le Premier ministre à payer tous les militaires et mettent en garde contre un retour à la case départ. 

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