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Lesotho: contesté, le Premier ministre Thomas Thabane fait intervenir l'armée

L’armée a été déployée dans les rues de la capitale du Lesotho, ce samedi matin 18 avril, pour « rétablir la paix et l’ordre ». Un bras de fer oppose le Premier ministre à ses adversaires politiques, depuis qu’il a été mis en cause dans le meurtre de son ex-femme, tuée en 2017.

Le Premier ministre du Lesotho, Thomas Thabane, lors de son investiture, le 16 juin 2017.
Le Premier ministre du Lesotho, Thomas Thabane, lors de son investiture, le 16 juin 2017. SAMSON MOTIKOE / AFP
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Véhicules blindés et soldats armés sillonnent, ce samedi, les rues de la capitale Maseru. Le chef de l’opposition est vent debout contre cette décision. Mathibelli Mokhuto, le président du Congrès démocratique, accuse le Premier ministre de mettre la paix en péril. 

Thomas Thabane a, lui, au contraire, justifié sa décision de déployer l’armée pour « reprendre le contrôle de la situation et prendre les mesures nécessaires contre certaines personnes et institutions qui s’en prennent à l’autorité ». Selon l’Agence France-Presse, le chef de la police et deux adjoints ont été arrêtés par l’armée.

Le Premier ministre, âgé de 80 ans, en poste depuis plus de deux ans, traverse une zone de turbulences politiques. Il est mis en cause dans le meurtre de son ex-femme et devrait être formellement inculpé prochainement. Son actuelle épouse a été accusée de ce meurtre, en février dernier, et se trouve en liberté sous caution.

Lâché par son parti, la Convention de tous les Basotho (ABC), Thomas Thabane a annoncé qu’il démissionnerait d’ici fin juillet. Cependant, sa formation politique ainsi que plusieurs partis d’opposition voudraient que cela aille plus vite. Le mois dernier, ils annonçaient un accord pour remplacer l’actuel gouvernement.

Dernier épisode en date de ce bras de fer : Thomas Thabane avait ordonné la suspension des travaux du Parlement pour trois mois, dans le cadre des mesures de lutte contre le coronavirus. Ses adversaires ont saisi la Cour constitutionnelle qui a choisi d’invalider sa décision, vendredi 17 avril.

Selon des journalistes sud-africains, plusieurs personnalités sud-africaines sont attendues à Maseru ce dimanche pour se faire une idée de la situation, dont l'ancien ministre Jeff Radebe. Il s’y était déjà rendu au début de l’année, au moment où des tensions se faisaient sentir au sein du parti du Premier ministre.

Quand on discute avec les responsable sud-africains qui font partie de cette médiation, le message des Sud-Africains à Thabane, c'est la démission.

01:01

Liesl Low-Vaudran

Léonard Vincent

À lire aussi : Lesotho: inculpé du meurtre de sa première femme, le Premier ministre fuit en Afrique du Sud

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