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Libye

Libye: le cessez-le-feu, à peine entré en vigueur, se fragilise

Le maréchal Haftar et son rival Fayez al-Sarraj, chef du gouvernement d'union nationale basé à Tripoli ont accepté la trêve réclamée par la Russie et la Turquie, officiellement débutée samedi 11 janvier à minuit. Mais la situation reste précaire. Les deux parties commencent à s'accuser mutuellement de ne pas respecter cette trêve.

À gauche, le chef du gouvernement d'union nationale, Fayez al-Sarraj, à droite le maréchal Haftar, le 31 janvier 2016 (archive).
À gauche, le chef du gouvernement d'union nationale, Fayez al-Sarraj, à droite le maréchal Haftar, le 31 janvier 2016 (archive). STRINGER / LIBYAN ARMED FORCES MEDIA OFFICE / AFP
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À ce stade, Il n’y a pas de communiqué officiel dans le camp du maréchal Haftar mais dans une interview à un média local, un général de son armée accuse ses adversaires d'avoir « déployé différents types d'armes » et notamment de « l’artillerie » dans plusieurs directions. Il dénonce une « violation » du cessez-le-feu et dit s'en tenir pour le moment aux dernières instructions reçues par le maréchal Haftar, à savoir respecter la trêve.

De l'autre côté, un des porte-parole des forces pro-GNA de Fayez al-Sarraj décrit à l'AFP une situation « calme sur tous les fronts ». Cependant et dans le même temps, le gouvernement de Tripoli accuse, dans un communiqué, le maréchal Haftar d'avoir violé la trêve dans les régions de Salaheddine et Wadi al-Rabii  « quelques minutes après » son entrée en vigueur. Il précise aussi que « toute initiative de cessez-le-feu ne peut réussir sans le retrait de l'agresseur d'où il est venu », sous-entendu les forces de Haftar qui, par exemple, ont repris Syrte, cette semaine.

La méfiance reste de mise

C'est le maréchal Haftar qui a en premier déclaré samedi accepter l'idée d'un cessez-le-feu, dix minutes à peine avant minuit. Et avant que ce dimanche matin son rival de l'Ouest, Fayez al-Sarraj, lui emboite le pas dans un communiqué.

Sur le terrain, la situation restait toutefois incertaine et précaire. En fin de matinée déjà, ce dimanche, selon l'agence Reuters, les deux camps s'accusaient d'avoir violé leur engagement à respecter la trêve. Les déclarations de cessez-le feu, de part et d'autre, témoignaient elles aussi d'une certaine méfiance.

Ainsi, le chef du gouvernement de Tripoli a prévenu qu'il se réservait « le droit légitime » de « riposter à toute attaque ou agression qui pourrait venir de l'autre camp ». De leur côté, les forces du maréchal Haftar ont promis une riposte « sévère en cas de violation de la trêve ».

Il faut dire que samedi après-midi encore les forces du maréchal Haftar semblaient déterminées à poursuivre leur offensive militaire, lancée au mois d’avril, mais tout au long de la journée, les pressions diplomatiques se sont encore accentuées.

La chancelière allemande Angela Merkel s'est rendue à Moscou pour rencontrer Vladimir Poutine. « Il est important de mettre fin à toute confrontation armée », a déclaré le président russe à l'issue de l'entretien. Peu avant, le ministre turc des Affaires étrangères avait publiquement demandé à Moscou de « convaincre » le maréchal Haftar d'accepter le cessez-le-feu.

D'après l'ONU, plus de 280 civils ont été tués, depuis le début de l'offensive des pro-Haftar lancée début avril.

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