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Soudan

Soudan: l’appel à la grève générale sème la division

Au Soudan, l’annonce d’une grève générale sème la division parmi les civils. L’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), l’organe en pointe des manifestations, a annoncé un débrayage national mardi et mercredi. Or, ce dimanche 26 mai, le parti Oumma, principal mouvement d’opposition, a dit qu’il rejetait la grève. Cette grève est destinée à forcer la main des putschistes dans les négociations sur la formation d’un Conseil souverain chargé d’assurer la transition.

Sadiq al-Mahdi, ex-Premier ministre et leader du parti Oumma, ici à Khartoum le 27 avril 2019. Principal parti d'opposition soudanaise, l'Oumma a déclaré rejeter la grève générale prévue mardi 28 mai par des dirigeants de la contestation.
Sadiq al-Mahdi, ex-Premier ministre et leader du parti Oumma, ici à Khartoum le 27 avril 2019. Principal parti d'opposition soudanaise, l'Oumma a déclaré rejeter la grève générale prévue mardi 28 mai par des dirigeants de la contestation. Auteur / Source / Crédit Ebrahim Hamid / AFP
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Après une réunion d’urgence, le parti Oumma a décidé de se désolidariser.
« La grève générale est une arme qui ne devrait être utilisée qu’après un consensus », a déclaré le mouvement.

Ce poids lourd de l’opposition parle de « désaccord sur le calendrier et la préparation » de l’arrêt de travail. Il insiste néanmoins pour que les Soudanais qui se mettront en grève ne soient pas licenciés.

Cette déclaration est une demi-surprise. En effet, Sadiq al-Mahdi, chef du parti Oumma, a plusieurs fois fait preuve de modération dans la stratégie à suivre. Il s’était, par exemple, inquiété des risques d’escalade avec les militaires et avait ajouté que les putschistes devaient garder le pouvoir, sur une courte période, afin de préparer une transformation rapide de l’exécutif.

Jeudi, un membre de l’Alliance pour la liberté et le changement avait, par ailleurs, reconnu des divisions internes.

« Nous sommes un assemblage de différents blocs, avec des syndicats, des gens de gauche, de droite, c’est normal qu’il y ait des dissensions », avait-il confié. Certains, à l’intérieur de l’ALC, décrivaient la grève comme un ultime recours, avec des risques de débordements, sachant que des milices armées circulent dans Khartoum.

Malgré la décision du parti Oumma, l’Association des professionnels (APS) - organisation en pointe au sein de la coalition - continue à préparer la grève comme si de rien n’était. L’APS a appelé les Soudanais à mettre en ligne des vidéos vantant son utilité et à encourager leurs proches à suivre le mouvement.

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