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RDC

Election en RDC: polémique autour du fichier électoral

En RDC, la polémique reprend entre la société civile et la Commission électorale autour de la liste des électeurs. Une ONG, l'ACAJ, rappelle à la Céni ses obligations légales et réglementaires. A savoir de publier la liste des bureaux et centres de vote, ce qu'on appelle la cartographie électorale, mais aussi les listes définitives des électeurs. Pour la Commission électorale, c'est un faux procès qu'on lui fait. Puisqu'elle affirme avoir publié toutes les listes provisoires dans les délais prévus par la loi et que, faute de réclamations, ces listes sont devenues de facto définitives.

Norbert Basengezi, vice-président de la Céni, exhibant des listes d'électeurs enrôlés deux fois, ce lundi 3 septembre 2019.
Norbert Basengezi, vice-président de la Céni, exhibant des listes d'électeurs enrôlés deux fois, ce lundi 3 septembre 2019. Patient Ligodi / RFI
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En 2006, la Commission électorale avait perdu les données de plus d'un million d'électeurs sur près de 25 millions d'inscrits et radiés quelques 300 000 électeurs doublons. C'était la première fois que la RDC constituait un fichier électoral et la communauté internationale avait largement aidé.

Dix ans plus tard, c'est officiellement parce que le fichier n'était pas fiable, qu'il fallait à nouveau enrôler toute la population et que les élections présidentielle et législatives étaient repoussées. Objectif annoncé par la Céni, le fichier parfait.

Au final, selon les experts de la Francophonie, qui ont pu analyser la base de données de la Commission, sur 46 millions d'électeurs enrôlés, 7 millions sont radiés, soit 1/7, c'est un nombre record. Mais ce ne sont pas les seules anomalies observées. Près de 17% d'électeurs supplémentaires ont été enregistrés sans aucune des dix empreintes digitales réglementaires. Fait aggravant : la population électorale croit dans certaines circonscriptions ou provinces bien au-delà du taux d'enrôlement espéré.

L'OIF avait demandé la publication des listes électorales provisoires au plus tôt, pour permettre de vérifier l'existence de ces électeurs, déjà qualifiés de fictifs par l'opposition. Finalement, aucune vérification extérieure n'a été faite. La Céni a refusé l'accès à sa base de données aux missions électorales nationales qui voulaient faire un audit citoyen. Quant à une vérification par les électeurs eux-mêmes suite à la publication des listes provisoires, il y a eu un manque de sensibilisation, des listes arrachées ou jamais arrivées, en tout cas, aucun recours n'a été enregistré.

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