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Centrafrique

RCA: la coalition anti-balaka dénonce l'arrestation de Patrice-Edouard Ngaïssona

En Centrafrique, la coalition des anti-balakas dénonce « une chasse aux sorcières » après l'arrestation en France d'un de ses principaux leaders, Patrice-Edouard Ngaïssona, poursuivi par la Cour pénale internationale (CPI). Elle a annoncé le 13 décembre son retrait du gouvernement et du comité du DDR, l'opération Démobilisation, désarmement et réinsertion.

Edouard-Patrice Ngaïssona, ici le 2 février 2018 à Casablanca, est le président de la Fédération centrafricaine de la CAF.
Edouard-Patrice Ngaïssona, ici le 2 février 2018 à Casablanca, est le président de la Fédération centrafricaine de la CAF. FADEL SENNA / AFP
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Thierry Vircoulon, chercheur à l'Institut français des relations internationales (Ifri), estime que le retrait de la coalition des anti-balakas de l'opération DDR (Démobilisation, désarmement, réinsertion) n'est qu'une tentative de faire pression sur le gouvernement centrafricain après l'arrestation de l'ancien chef rebelle Patrice-Edouard Ngaïssona. « Les anti-balakas faisaient aussi circuler la rumeur à Bangui qu’ils voudraient kidnapper un Français pour mettre la pression sur le gouvernement français pour faire libérer Patrice-Edouard Ngaïssona donc tout cela est en réaction à cette arrestation », ajoute-t-il.

« Le processus de paix en Centrafrique est à l’arrêt pour le moment puisqu’il devait y avoir une ouverture de négociation dans le cadre de la médiation de l’Union africaine (UA) avant la fin de l’année, poursuit Thierry Virculon. On arrive à la fin de l’année et il n’y a toujours pas eu cette discussion. Le processus était bloqué. Par conséquent, le retrait des anti-balakas ne change rien dans les faits à ce processus. Il va simplement sans doute compliquer les discussions si l’Union africaine voulait bien reprendre sa médiation ».

L’ex-chef rebelle centrafricain Patrice-Edouard Ngaïssona a été arrêté le 12 décembre 2018 par les autorités françaises. Ancien leader du groupe armé anti-balaka, il a été appréhendé en France conformément à un mandat d’arrêt délivré par la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, alors qu’il se déplaçait pour rendre visite à sa famille en Île-de-France.

Aujourd’hui président de la Fédération centrafricaine de football et ancien ministre des Sports sous François Bozizé, Patrice-Edouard Ngaïssona est poursuivi par la CPI pour crimes contre l’humanité (meurtre, extermination, déportation) et crimes de guerre (meurtre, torture, traitement cruel, mutilation). Son arrestation intervient peu de temps après celle d’Alfred Yekatom Rombhot lui aussi anti-balaka, avec des responsabilités plus locales à Bangui.

Arrestation en France de Patrice-Edouard Ngaïssona, ex-chef anti-balaka en RCA

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