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Afrique du Sud / Rwanda

La question des opposants rwandais s'invite dans le rapprochement Kigali-Pretoria

Au Rwanda, une demande de dialogue de plusieurs partis d’opposition provoque des tensions avec l'Afrique du Sud et embarrasse le reste de la communauté internationale. Depuis le mois de juillet, les cinq principales formations d'opposition en exil et au Rwanda demandent au président rwandais Paul Kagame, actuel président de l’Union africaine (UA), d’ouvrir un dialogue après le changement de la Constitution et son troisième mandat. Or, cette requête s'invite dans le rapprochement diplomatique entre Pretoria et Kigali.

Le général en exil Faustin Kayumba Nyamwasa lors d'une audience au tribunal de Johannesburg, le 10 juillet 2012
Le général en exil Faustin Kayumba Nyamwasa lors d'une audience au tribunal de Johannesburg, le 10 juillet 2012 AFP PHOTO / STEPHANE DE SAKUTIN
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Les relations diplomatiques entre l'Afrique du Sud et le Rwanda étaient rompues depuis 2014 après plusieurs tentatives d'assassinat et assassinats d'opposants rwandais sur le sol sud-africain. Le départ de Jacob Zuma a permis un dégel mais la question des opposants politiques rwandais reste un obstacle.

L'Afrique du Sud abrite notamment Kayumba Nyamwasa, ancien général et chef d'état-major dont le parti, le Congrès national rwandais, fait partie de ceux qui appellent Paul Kagame au dialogue.

La ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Lindiwe Sisulu, a rencontré récemment plusieurs Rwandais réfugiés en Afrique du Sud. Elle s'est exprimée en faveur d'un tel dialogue.

Pas de discussion possible avec des « terroristes »

Mais son homologue rwandais, Richard Sezibera, ne veut pas en entendre parler. Il affirme que le sujet n’a rien à voir avec le rapprochement entre Kigali et Pretoria. Les opposants exilés sont considérés comme des terroristes avec lesquels aucune discussion n'est envisageable.

L'Afrique du Sud est à ce jour la seule puissance à s'être prononcée publiquement sur le sujet. Mais l'opposition rwandaise s'est aussi adressée à plusieurs acteurs internationaux. En France, on se dit « favorable de manière générale au dialogue politique ». Côté américain, pas de réaction sur la requête de l'opposition.

Quant à l'Union européenne, principal bailleur du pays, elle rappelle simplement être « active en faveur de la promotion et la protection des droits de l'Homme au Rwanda, comme dans tout autre pays ».

Brouille entre Kigali et Pretoria: le temps des explications?

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