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RDC

Experts de l'ONU assassinés en RDC: où en est le procès des meurtriers présumés ?

Où en est le procès du meurtre des deux experts de l’ONU, Michael Sharp et Zaida Catalan, tués en RDC en mars 2017 ? Mardi, l’un des prévenus, Norbert Kengayi wa Kengayi, est mort en détention, à la prison centrale de Kananga, après s’être plaint la veille de maux de tête et de fièvre, selon des sources pénitentiaires. De source judiciaire, il n’était pas considéré comme un élément clé du dossier, mais aurait pu conduire à des renseignements importants, dans ce procès ouvert en juin 2017, interrompu à deux reprises et qui, depuis sa réouverture fin août, est désormais géré directement par l’auditeur général des FARDC, le numéro 1 du parquet militaire, le général Mukuntu. Avec quelles avancées ?

Les experts de l'ONU Zaida Catalan (photo de 2009) et Michael Sharp ont été assassinés dans le Kasaï, en mars 2017.
Les experts de l'ONU Zaida Catalan (photo de 2009) et Michael Sharp ont été assassinés dans le Kasaï, en mars 2017. BERTIL ERICSON, TIMO MUELLER / TT News Agency / AFP
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Depuis fin août, les choses semblent s'accélérer. « On commence à avoir une meilleure compréhension de ce qui s'est passé », assure Robert Petit, le procureur canadien mandaté par l'Onu pour appuyer la justice congolaise dans ce dossier.

Deux prévenus-clés ont finalement été entendus, Vincent Manga et Constantin Tshidime dit « Bula Bula », même si leurs versions se contredisent. Le principal témoin du meurtre, Jean Bosco Mukanda, sur qui pesaient des soupçons est passé sous le statut de prévenu. Une série d'expertises scientifiques a également été lancée...

Mais les zones d'ombres restent nombreuses. « Des preuves techniques claires » comme des relevés téléphoniques, « sont toujours écartées », déplore un enquêteur ayant travaillé sur le dossier. Et si « la plupart des personnages liés à l'exécution des meurtres » dit-il ont été présentés à la barre, les investigations sur la « préparation de la mission » qui a coûté la vie aux deux experts « n'avancent pas » poursuit cet enquêteur. Or c'est pourtant de ce côté selon lui qu'il faut « rechercher les véritables commanditaires ».

Toujours absents du procès par exemple, José Tshibuabua et Thomas Nkashama, deux agents de l'Etat, travaillant pour les services de renseignements, très impliqués dans cette phase de préparation, et pourtant arrêtés depuis plusieurs mois sous pression de l'Onu. Absents également, des hauts gradés de l'armée, dont les noms reviennent régulièrement à l'audience, et dont certains ont même été cités à comparaître sans jamais se présenter, au point que parmi les avocats de la défense on se demande s'ils ne seraient pas « protégés ».

A propos des deux agents de l’Etat arrêtés, et ayant joué un rôle important dans la préparation de la mission qui a coûté la vie aux deux experts, l’Auditeur général assure qu’ils seront « très certainement entendus » dans le second dossier de cette affaire, toujours en cours d’instruction. Il concerne cette fois les quatre accompagnateurs de Michael Sharp et Zaida Catalan. L’auditeur général dit espérer que ce second volet permettra de « combler les lacunes » du premier dossier en cours de procès dont l’instruction avait été stoppée en juin 2017 de façon jugée « précipitée ».

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