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RDC / Angola

Les propos du président angolais sur mars 2007 font réagir à Kinshasa

Dans son entretien accordé mercredi à RFI, le président angolais João Lourenço a implicitement reconnu que l’Angola avait envoyé des renforts en mars 2007 à Kinshasa lors des affrontements  qui avaient opposé les éléments armés de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba et les forces fidèles au président Kabila afin de soutenir le pouvoir. « Il n'y a aucune raison de le regretter, a déclaré le président Lourenço, il s'agit d'un acte conscient. » Une petite phrase qui n'est pas passée inaperçue à Kinshasa, où le souvenir de ces violences reste vivace.

Les véhicules légers blindés de la Monuc et les soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo, le 15 mars 2007, autour des résidences de Jean-Pierre Bemba et Azarias Ruberwa à Kinshasa.
Les véhicules légers blindés de la Monuc et les soldats des Forces armées de la République démocratique du Congo, le 15 mars 2007, autour des résidences de Jean-Pierre Bemba et Azarias Ruberwa à Kinshasa. AFP
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Plusieurs habitants de Kinshasa se retrouvent dans ce souvenir. Tout avait commencé sur le boulevard du 30 Juin, au niveau du cimetière de la Gombe : « La ville était complètement en débandade. On a vu des militaires passer, en train de fuir », se rappelle un habitant. Un autre ajoute : « L’armée et les éléments de Bemba s’affrontaient. Nous sommes restés à la maison. On ne pouvait pas sortir. L’Eufor [La force européenne] était là, sa présence je ne sais pas à quoi ça a servi, mais sur le terrain, on n’avait pas constaté ce que l’Eufor avait réellement fait. » « On apprendra après s’être retirés dans les maisons que les troupes de Jean-Pierre Bemba [avaient] été maîtrisées », renchérit le premier.

 → A (RE)LIRE : Le président angolais João Lourenço: accordons «le bénéfice du doute» à Kabila

Pour l’inspecteur général également sénateur Mouvement de Libération du Congo (MLC), Jacques Ndjoli, la déclaration du président angolais João Lourenço, est tout simplement un aveu : « Lorsqu’il y a eu des affrontements après les élections, nous avons toujours dit qu’il y avait des troupes étrangères qui combattaient aux côtés ou en appui des forces dites gouvernementales. On a acquis ces pouvoirs essentiellement grâce aux forces étrangères. Qu’on cesse de nous bassiner avec la souveraineté, avec l’immixtion des Affaires intérieures. Lorsqu’on sait par ailleurs qu’on a acquis ces pouvoirs essentiellement grâce aux forces étrangères. »

Cette question de souveraineté demeure encore sur la table. Elle est toujours soulevée par les protagonistes de la politique congolaise.

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