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RDC

Riposte à l'épidémie de fièvre Ebola en RDC

Face à l'épidémie de fièvre Ebola en RDC, dans la province de l'Equateur, à Bikoro, l'OMS a dit se « préparer au pire des scénarios ». A ce jour, 42 cas de fièvre hémorragique ont été signalés, 2 confirmés, 21 probables et 19 suspects. Trois cas suspects sont signalés dans la capitale provinciale, Mbandaka, une ville de 700 000 habitants. Pour l'OMS, il y a un avant et un après 2014. Le bilan de l'épidémie qui a sévi en Afrique de l'Ouest est très lourd avec au moins 11 000 décès et 10 000 survivants avec séquelles. L'organisation à cette époque avait réagi avec plusieurs semaines de retard. Les leçons de 2014 ont été tirées.

Une unité d'isolation de patients touchés par le virus Ebola, en RDC, lors d'une précédente manifestation du virus Ebola en 2009.
Une unité d'isolation de patients touchés par le virus Ebola, en RDC, lors d'une précédente manifestation du virus Ebola en 2009. Luis Encinas/MSF
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Trois niveaux de réponse sont à interroger. Les experts contactés sont catégoriques, la réponse politique de l'OMS a été très rapide. L'épidémie a été déclarée le 8 mai par Kinshasa et la première équipe de l’OMS, de MSF et de la Division provinciale de la santé s’est rendue ce jour-là, le 8, à Bikoro.

La mobilisation financière est de taille : le système ONU-OMS mobilise 3,6 millions de dollars. La fondation Wellcome Trust a provisionné plus de 2 millions d'euros pour la recherche et l'Italie en a promis 300 000. Les besoins sont évalués à 25 millions d'euros pour les 3 prochains mois.

Le deuxième niveau est la communication. Avant l'arrivée du directeur général de l'OMS en RDC - déplacement très symbolique - cette petite phrase médiatique : « on se prépare au pire des scénarios ». En clair, l'OMS se bat.

Enfin le niveau stratégique : 4 000 vaccins sont en route vers la RDC. Mais quand et qui vacciner en priorité ? La décision politique ne doit pas perturber la réponse médicale, qui doit être coordonnée entre tous les acteurs scientifiques.

L'OMS a sonné très fort le tocsin pour faire oublier 2014. Il ne faudra pas confondre aujourd'hui vitesse et précipitation.

On a découvert que la maladie était plus complexe qu'on ne le pensait.

00:48

Eric Delaporte, spécialiste des maladies infectieuses (IRD)

Jean-Jacques Louarn

A consulter:Ebola en 7 questions

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