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RCA

[Reportage] En RCA avec les volontaires de la Croix-Rouge

En Centrafrique, les volontaires de la Croix-Rouge sont aux premiers postes dès qu'éclatent des violences. Ils sont 20 000 répartis pratiquement partout dans le pays. Ils prennent en charge les blessés, inhument souvent les dépouilles. Lors des dernières violences, il y a dix jours, ils sont une fois de plus entrés en action.

Centre de la Croix-Rouge, à Bangui, en RCA.
Centre de la Croix-Rouge, à Bangui, en RCA. PACOME PABANDJI / AFP
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Le siège de la Croix-Rouge centrafricaine est établi au cœur du PK5 à Bangui, aux premières loges lors des événements des 8 et 10 avril dernier qui ont fait une trentaine de morts et des dizaines de blessés.

Dans cette vaste concession qui jouxte la mosquée centrale, le président de la Croix-Rouge centrafricaine, Antoine Mbao Bogo, nous fait la visite : « C’est un peu plus d’un hectare qui nous a été concédé par l’Etat. Là, c’est le centre de santé Henri Dunant, nous avons le centre de dépistage volontaire VIH Sida ».

Le centre de santé est ouvert 24 heures sur 24. Deux équipes s'y relaient et il y a toujours un médecin présent pour accueillir les patients qui viennent de toute la ville. Mais quand le PK5 s'embrase, le centre se transforme en service d'urgence.

Ce fut le cas la semaine dernière lors des opérations menées dans le quartier. Un événement vécu par Alhadji Marius Djockbaye du département gestion catastrophe : « Ce sont les parents qui nous amènent des blessés ici. »

« On voit les cas, relate Alhadji Marius Djockbaye. Si ce n’est pas très grave, on traite rapidement. Si les cas sont graves, on prépare les blessés et puis on les évacue au niveau des centres de santé de référence, hôpital communautaire et Médecins Sans Frontières. »

A Bangui, la Croix-Rouge emmène aussi les corps sans vie vers les morgues. Ce fut le cas les 8 et 10 avril dernier : « Au total, dans ce que nous avons dénombré, il y a eu 32 personnes tuées et 145 blessés. »

En province, les volontaires de la Croix-Rouge enterrent les cadavres. Ce qui en fait parfois des témoins gênants pour les groupes armés : « En août dernier à Gambou, non loin de Bangassou, nous avons perdu dix volontaires qu’on avait assassinés. Ils avaient une mission, c’était d’aller enterrer des personnes qui étaient tuées dans la ville de Gambou. Et quand ils sont allés les prendre et les inhumer le lendemain, c’était leur tour. Le message que j’ai, c’est à l’endroit des personnes qui tiennent les armes, de respecter tous ceux qui sont volontaires de la Croix-Rouge. Les travailleurs humanitaires ne font pas partie des belligérants. Ils doivent être respectés. »

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