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Cameroun

Cameroun: opération de bouclage et scènes de panique à Bamenda

Tensions à Bamenda au Cameroun anglophone vendredi 9 février. Un important déploiement militaire a été signalé en ville et des scènes de panique rapportées, notamment sur les réseaux sociaux. Il s'agissait d'une opération de bouclage après le meurtre d'un militaire jeudi soir, expliquent les autorités.

Bamenda est une des villes anglophones du Cameroun les plus importantes. Ici, le 16 juin 2017.
Bamenda est une des villes anglophones du Cameroun les plus importantes. Ici, le 16 juin 2017. AFP/Reinnier KAZE
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Des rideaux de magasins baissés sur l'avenue commerciale. Les rues du centre désertées par les véhicules, sillonnées par des militaires en armes. Des gens qui courent chercher leurs enfants à l'école pour les ramener à la maison en pleine matinée.

« Ce vendredi, le centre avait des allures de lundi. Et le lundi, c'est le jour des opérations ville-morte à Bamenda », raconte une source qui évoque le survol de la ville par un hélicoptère de l'armée. Une enseignante d'un quartier de l'est de Bamenda confirme avoir entendu dire que des parents étaient venus chercher leurs enfants dans certaines écoles précipitamment, mais dit avoir enseigné, elle, normalement ce vendredi.

Jeudi, selon les autorités, un soldat a été poignardé à mort à Bamenda. Et ce vendredi, les militaires menaient une opération de bouclage, explique le colonel Didier Badjeck, porte-parole du ministère de la Défense.

« Il y a des opérations de bouclage comme c’est le cas lorsqu’il y a des faits qui se produisent sur le terrain. Elles peuvent être en lien avec ce meurtre. C’est-à-dire lorsque vous avez un meurtre quelque part, lorsque vous avez une situation quelque part, on essaye de boucler la zone qui est étudiée. On recherche des indices pour voir si on peut arriver à mettre la main sur le suspect. La seule chose que je puisse vous dire, c'est que même si jamais il y a des arrestations, elles vont se faire dans le cadre de la légalité et dans le respect des droits de chacun. »

Face aux images et témoignages qui circulent sur les réseaux sociaux, les autorités accusent les sympathisants indépendantistes d'être passés maîtres dans l'art de la désinformation.

Cet épisode montre en tout cas que la tension ne retombe pas à Bamenda. « Vous savez, ici, depuis des mois nous vivons dans un climat de peur et de suspicion », confie un habitant.

à (re) lire : Cameroun: les Etats-Unis condamnent les violences dans l'ouest du pays

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