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Madagascar

Madagascar: fin du bras de fer entre éleveurs de zébus et autorités

A Madagascar, les éleveurs de zébus remportent leur bras de fer avec les autorités. Depuis une dizaine de jours, ils avaient bloqué l'approvisionnement de la capitale en viande de zébu. Ce mouvement avait été créé pour protester contre les vols et les rackets dont ils étaient victimes. A Antananarivo, la capitale, les stocks de viande ont alors diminué et les prix se sont envolés. Désormais, le prix des bovins sera plus transparent et davantage encadré.

Eleveurs et acheteurs au marché aux zébus d'Ambalavao, dans la province de Fianarantsoa, en mai 2017.
Eleveurs et acheteurs au marché aux zébus d'Ambalavao, dans la province de Fianarantsoa, en mai 2017. Laeticia Bezain/RFI
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Les acteurs de la filière de la région du Bongolava, qui abrite le marché aux zébus de Tsiroanomandiby, dans le centre de Madagascar, avaient cessé de fournir la viande vers la capitale. Or, chaque semaine, ce sont des milliers de zébus qui transitent sur ce marché, l'un des plus importants du pays, avant de prendre la route vers Antananarivo.

Au terme de deux jours de négociations, les éleveurs ont obtenu gain de cause, vendredi 26 mai.

Eleveurs et autorités du Bongolava sont ainsi parvenus à trouver une issue favorable au mouvement de contestation. La principale victoire de la coopérative Mada Omby, qui regroupe les acteurs de la filière zébus, fut la mise en place d'un guichet unique pour la perception des taxes sur le marché bovin de Tsiroanamandiby. Une mesure qui vise à plus de transparence.

Les éleveurs dénonçaient en effet les rackets de certains gendarmes. Ils disposeront désormais d'informations claires sur les montants à payer.

Par ailleurs, un arrêté régional fixe désormais le prix de la fiche individuelle de bovidé à 12 000 ariary (environ 3 euros). Le document mentionne l'origine et le propriétaire du zébu. Indispensable pour empêcher la vente des bêtes volées dans le circuit légal.

Reste que la coopérative demande toujours la présence permanente de militaires dans certaines zones, connues pour être fréquentées par les dahalos, les voleurs de bovins. Cependant, la fourniture en viande de zébu vers la capitale va reprendre « petit à petit », indiquent les éleveurs.

Une nouvelle qui satisfait les consommateurs. Car même si la situation n'était pas au point de la pénurie de viande de zébu, cette suspension de l'approvisionnement a eu des conséquences pour le porte-monnaie des Tananariviens. Le prix a flambé sur les étals des bouchers, passant à 11 000 ariary le kilogramme contre 7 000 ariary habituellement.

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