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Burkina Faso / Fespaco

Fespaco: le cinéma d’animation également présent au sein du MICA

Au Burkina Faso, ce samedi 4 mars a lieu la remise des prix et la cérémonie de clôture du Fespaco, le plus grand festival de cinéma africain. En marge de la compétition, le marché international du cinéma (MICA) a rassemblé les exposants professionnels comme les vendeurs de matériel, sociétés de doublage ou encore structures d'animation pour dessins animés. Des animations dont la télé comme les salles obscures sont de plus en plus friandes et un savoir-faire que tente de développer une toute jeune société d'animation burkinabè.

Dessin de Tiko, artiste-peintre et vendeur de cartes postales à Ouagadougou
Dessin de Tiko, artiste-peintre et vendeur de cartes postales à Ouagadougou Siegfried Forster / RFI
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envoyé spécial à Ouagadougou,

Au Burkina Faso, les studios d'animation se comptent sur les doigts d'une main et les productions ne sont pas encore pléthoriques. Cependant, au marché du cinéma du Mica, le stand de l’Association burkinabè du cinéma d'animation espère bien attirer l'intérêt du public et la curiosité de partenaires avec ce court métrage, Pawit Raogo et la vieille menteuse.

« C’est un réalisateur français qui a fait appel à nous. Nous avons donc travaillé ensemble sur ce projet et toute l’animation a été faite ici. Le montage et le mixage ont été faits en France », a précisé Serge Pitroipa, président de l'Association burkinabè du cinéma d'animation.

Les couleurs ocre et pastel, le style narratif, la musique, les références culturelles, tout évoque la patte africaine.

« Il faut vraiment un Africain pour pouvoir rentrer dans la peau de l’animateur, pour pouvoir animer les personnages. Par exemple, si c’était un Asiatique [qui le faisait], il ne ferait pas la même chose que nous », a ajouté Serge Pitroipa.

L'autre spécificité des animateurs et concepteurs de dessins animés burkinabè c'est la compétitivité d'une main d'œuvre qui apprend vite malgré la modicité des moyens dont elle dispose.

« Oui, nous sommes compétitifs sur le marché parce que faire un film d’animation, ici ça coûtera moins cher qu’en Europe. Une production en tant que telle, ça va tourner autour de trente, trente-cinq millions de francs Cfa, coût global », et si ce même film était produit en France ou aux Etats-Unis il aurait coûté « disons trois fois plus », selon le président de l'Association burkinabè du cinéma d'animation.

Au Burkina Faso, l'animation est encore balbutiante. On compte seulement une vingtaine d'animateurs dans le pays, faute de formation et d'accès à du matériel performant. Néanmoins, les productions plaisent puisque à l'issue du MICA, des programmateurs européens ont demandé à pouvoir diffuser les contes animés burkinabè, dans leur salle ou dans leur festival.

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