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Rwanda

Rwanda: que deviennent les combattants FDLR une fois rentrés de RDC?

Trente-trois ex-miliciens hutus rwandais des FDLR vivant dans la province troublée du Sud-Kivu dans l'est de la République démocratique du Congo, ont regagné le Rwanda depuis janvier, a annoncé mercredi la Mission de l'ONU en RDC. Depuis 2001, quelque 12 000 ex-combattants sont rentrés dans leur pays selon l'ONU.

Des soldats de l'ONU inspectent des armes des FDLR dans un camp de désarmement.
Des soldats de l'ONU inspectent des armes des FDLR dans un camp de désarmement. AFP PHOTO/JOSE CENDON
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Les FDLR, opposés au gouvernement de Kigali sont présents dans l'est du pays depuis la fin du génocide au Rwanda en 1994, au cours duquel environ 800 000 personnes ont été tuées, essentiellement parmi la minorité tutsi. Certains FDLR sont accusés d'avoir participé aux massacres. Kigali refuse tout dialogue politique avec eux, mais les appelle à désarmer et à revenir au Rwanda pour être démobilisés dans le nord du pays.

Selon la Commission rwandaise de démobilisation et de réintégration, une centaine d'ex-combattants, majoritairement venus du Nord-Kivu, sont passés cette année par le camp de démobilisation de Mutobo dans le nord du pays.

« Beaucoup sont des jeunes parfois nés en RDC ou ayant quitté le Rwanda très jeunes », explique Jean Sayinzoga, le président de la commission. A Mutobo, ils suivent pendant trois mois des cours leur apprenant « le projet de société » du Rwanda actuel, comme la fin des divisions ethniques ou le patriotisme. Ils repartent avec l'équivalent de 200 euros en poche, la possibilité de suivre une formation professionnelle et la promesse de ne pas être poursuivis par la justice, sauf s'ils sont accusés de participation au génocide.

Ils peuvent récupérer leur terre ou si elle est occupée avoir recours à la justice. Le responsable de Mutobo l'assure : 75% d'entre eux parviennent à avoir un revenu régulier et une stabilité sociale. Et le responsable le martèle, ces anciens ennemis de Kigali ne font l'objet d'aucune surveillance particulière, même si selon des témoignages, ce n'est pas le sentiment de certains ex-combattants.

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