Ban Ki-moon préoccupé par la montée des tensions politiques en RDC

Dans son dernier rapport sur la République démocratique du Congo, le secrétaire général de l'ONU estime que la situation des droits de l'homme se détériore.

Ban Ki-moon dans un camp de déplacés, à Kitchanga, à 80 km de Goma, au Nord-Kivu (RDC), le 23 février 2016. JUNIOR KANNAH / AFP

L'incertitude politique actuelle est susceptible d'entraîner une crise grave en RDC. Le secrétaire général de l'ONU met en garde à plusieurs reprises dans son rapport : il s'inquiète du nombre croissant de violations des droits de l'homme et du fait que le dialogue national n'ait fait aucun progrès. Pour les opposants, un report de l'élection présidentielle semble de plus en plus probable et ils y voient un moyen de maintenir Jospeh Kabila au pouvoir.

La tension monte et cela inquiète tellement les Nations unies que la Monusco est en train de concevoir des plans d'urgence en cas de violence généralisée. La mission de l'ONU a constaté par exemple des lacunes dans certaines régions, comme l'Ubangui dans le nord, le Kasaï ou la Lualaba dans le sud. Or, les Nations unies considèrent qu'il existe un risque élevé de violences liées aux élections dans ces provinces.

Aussi, des équipes de surveillance des conditions politiques vont-elles être envoyées dans cinq nouveaux sites. En outre, la Monusco veut mettre en place des équipes mobiles, basées à Kinshasa, Goma et Lubumbashi, et qui pourront partir pour deux semaines dans les zones les plus sensibles. En attendant, la police de la Monusco intensifie ses patrouilles dans plusieurs localités, notamment Lubumbashi.