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Mayotte

Mayotte: les habitants de l’île française font la chasse aux migrants comoriens

Tous les journaux en parlent ces jours-ci aux Comores : l'expulsion violente de Comoriens installés sur l'île de Mayotte, département français mais toujours considéré par les Comores comme la 4ème île de l'archipel. Depuis deux semaines, des descentes sont régulièrement organisées par des villageois qui accusent les immigrés d'être responsables de l'insécurité.

Environ 500 Comoriens en situation régulière ou non, ont été expulsés de leur domicile par des collectifs d'habitants de diverses communes de Mayotte et ont passé la nuit sur la place de la République à Mamoudzou, 17 mai 2016
Environ 500 Comoriens en situation régulière ou non, ont été expulsés de leur domicile par des collectifs d'habitants de diverses communes de Mayotte et ont passé la nuit sur la place de la République à Mamoudzou, 17 mai 2016 ORNELLA LAMBERTI / AFP
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Les opérations se déroulent toujours de la même manière : d'abord un avertissement lancé par un collectif d'habitants puis quelques jours plus tard, le dimanche généralement, ce même collectif revient chasser les étrangers qui n'ont pas suivi leurs instructions et sont restés là.

Au moins 600 personnes ont été obligées d'abandonner leur maison, comme ce lycéen qui préfère ne pas donner son nom par peur de nouvelles violences : « Moi j'étais avec ma famille. Mais actuellement on est séparé. Là où ils sont, ils n'ont même pas l'eau potable. De toutes façons, on ne reçoit l'aide de personne ».

Les expulsions se déroulent sans aucun ménagement, plusieurs maisons de tôle ont été détruites, parfois même brûlées. Sous les yeux des forces de l'ordre. « Les forces de l'ordre sont là. Mais ils ne font que regarder. Ces personnes sont juste là pour... Je ne sais pas pourquoi ils sont là d'ailleurs».

Les autorités françaises sont bien difficiles à joindre. Pas de commentaire non plus à la gendarmerie. Dans l'une des localités concernées, la mairie a tout de même accepté de parler pour renvoyer la balle à l'Etat.

Ils ont commencé à casser avec des marteaux, des arraches-clous... Les maisons sont vraiment à terre. Tout est par terre. TOUT. Moi, par exemple, je n'ai pas eu le temps de d'emporter mes livres... Là, moi je me trouve sans rien... Je dors là-bas, là où se trouve tout le monde, place de la République.

00:40

Témoignage d'un expulsé comorien

RFI

 

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