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RDC

RDC: le nouveau représentant de l'ONU Maman Sidikou salue la presse

C'est sa première rencontre avec la presse depuis son arrivée en République démocratique du Congo. Le nouveau représentant spécial du secrétaire général a eu samedi matin une conversation à bâtons rompus au cours d'un petit déjeuner avec des journalistes de la presse nationale et internationale. Parmi les principaux sujets abordés, la reprise de la coopération avec l'armée congolaise et l'organisation des élections. L'occasion de découvrir la personnalité du nouveau patron de la Monusco. Un style qui tranche avec celui de son prédécesseur.

Le Nigérien Maman Sidikou, ici comme représentant spécial de l'Union africaine pour la Somalie en février 2015, représente depuis début 2016 l'ONU en RDC.
Le Nigérien Maman Sidikou, ici comme représentant spécial de l'Union africaine pour la Somalie en février 2015, représente depuis début 2016 l'ONU en RDC. AMISOM Photo / Ilyas Ahmed/cc wikimedia
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Martin Kobler était omniprésent dans les médias. L'ancien journaliste Maman Sidikou aura attendu trois mois pour rencontrer la presse. « Nous avons parfois tendance à beaucoup parler, et moins à agir, a expliqué le nouveau représentant spécial des Nations unies. Vous me permettrez d'avoir ce rendez-vous mensuel avec vous. Mais en dehors de cela, je mesurerai mes propos. Je ferai en sorte que quand je reviendrai vers vous, ensemble, surtout avec l'armée congolaise, que l'on vous parle de résultats. »

« L'armée congolaise connait mieux le terrain, on est là en soutien », poursuit-il. Le patron de la Monusco insiste également sur le fait que la mission onusienne n'est pas une administration parallèle à l'Etat et que les Congolais, le gouvernement, les acteurs politiques sont les principaux maîtres de leur destin.

Beaucoup de prudence donc, accompagnée toutefois d'un ton direct et franc. « Parfois, j'ai comme 'impression que nous l'oublions : des gens meurent au quotidien. Moi, ça me dépasse. Je viens du Niger qui est un pays qui a aussi son histoire. Nous avons des élections dans quelques jours, le 21 février, mais on fait attention à s'arrêter au bord du précipice. On n'y va pas comme ça, les yeux ouverts. C'est pour ça que je suis pour le dialogue. Mais je ne peux pas déterminer pour les Congolais comment cela va se passer. »

« Que chacun balaie devant sa porte »

Maman Sidikou a également rappelé les principes liés au mandat de la Monusco et aux résolutions du conseil de sécurité : protection des civils, respect des droits de l'homme dans les opérations contre les groupes armés et des délais constitutionnels pour les élections.

Le représentant spécial du secrétaire général a aussi assuré qu'il y aurait une politique de tolérances zéro vis-à-vis de tout mauvais comportement des casques bleus ou personnels onusiens, évoquant même des réflexions sur la création d'une cour martiale onusienne. « On peut critiquer, mais il faut que chacun balaie devant sa porte », a expliqué Maman Sidikou.

La Céni insiste sur l'appui logistique de la Monusco, indispensable pour que les délais de l'opération ne soient pas prolongés [...] Il n'y a pas d'élections sans un fichier électoral, c'est le b.a-ba des élections.

00:57

Maman Sidikou sur la Céni

Sonia Rolley

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