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Mali

Mali: Ansar Dine revendique l'attaque contre la Minusma à Kidal

Le groupe jihadiste Ansar Dine a revendiqué l'attaque contre un camp de la Mission de l'ONU au Mali (Minusma) à Kidal (nord-est) qui a fait samedi trois morts, dont deux casques bleus guinéens et un civil de l'ONU, et vingt blessés.

Soldats de la Minusma à Kidal.
Soldats de la Minusma à Kidal. Reuters
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C'est par un appel téléphonique auprès du bureau de l'AFP à Bamako que le groupe Ansar Dine a revendiqué l'attentat à la roquette perpétré ce samedi contre un camp de la Minusma à Kidal : « Nous revendiquons au nom de tous les moujahidines l'attaque contre le camp de Kidal » qui est « une réponse à la violation de nos terres par les ennemis de l'islam », a déclaré Hamadou Ag Khallini, un responsable d'Ansar Dine, dirigé par l'ex-chef rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly.

En revendiquant rapidement cette attaque qui a causé la mort de deux casques bleus de nationalité guinéenne et d'un travailleur civil de la Minusma originaire du Burkina Faso, Ansar Dine a sûrement voulu faire passer un message : il faut compter avec nous.

C'est une période tendue puisque nous sommes rentrés dans la phase de la mise en œuvre de l'accord de paix.

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Olivier Salgado

Carol Valade

L'instabilité persiste dans le nord du Mali malgré la signature en mai-juin d'un accord à Alger entre le gouvernement et la rébellion à dominante touareg visant à instaurer une paix durable dans la région.

« Grands risques » d'attaques terroristes

Dans un enregistrement remontant à octobre et authentifié le 16 novembre, Iyad Ag Ghaly avait dénoncé cet accord de paix, menaçant même ses anciens alliés au sein de la rébellion qui l'avaient signé. Et avait appelé à poursuivre la lutte contre la France et à réaliser de nouvelles attaques. Ansar Dine est notamment un allié d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Front de libération du Macina (FLM), un groupe jihadiste du centre du Mali (FLM).

Il y a seulement quelques jours, un document interne de la mission de l'ONU que RFI a pu consulter parlait de « grands risques » d'attaques terroristes à Kidal. Alors pourquoi ne pas avoir renforcé le dispositif sécuritaire ? Un officier supérieur de la Minusma, originaire d'un pays africain, se pose la question à haute voix. Et ajoute : « L'ONU doit prendre ses responsabilités et nous donner les moyens nécessaires pour lutter contre les terroristes. »

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