Changement climatique: trouver des réponses adaptées à la sécheresse

A cinq mois du sommet des Nations unies sur le climat à Paris, l’Unesco organise, en ce moment, une conférence sur le changement climatique. Comment faire face au risque de sécheresse en Afrique ? Les chercheurs sont en train de travailler sur de nouvelles variétés de culture qui seraient plus résistantes au réchauffement.

La sécheresse s'abat sur le Burundi. Photo d'illustration: UNHCR

D’un côté, les scénarios d’un climat futur prévoient une forte augmentation de la température en Afrique de l’Ouest. De l’autre, des études montrent que les paysans sénégalais se sont bien adaptés aux fluctuations de la pluie ces dernières années, en reprenant notamment les variétés de mil qu’ils utilisaient avant les grandes sécheresses.

Cela peut être une piste d’adaptation au réchauffement futur. A nuancer toutefois pour Benjamin Sultan, chercheur à l’Institut de la recherche pour le développement : « Même avec le scénario hypothétique où on limiterait le réchauffement global à 2 degrés, on arriverait en Afrique de l’Ouest à des climats qui sont beaucoup plus chauds que ce qu’ont vécu les paysans jusqu’alors. Et donc, les pratiques qu’ils ont utilisées auparavant ne seront pas forcément adaptées au climat futur, parce que le climat futur est complètement différent de ce qu’ils ont vécu. »

Il faut alors trouver de nouvelles variétés, pour Benjamin Sultan : « On essaie d’élaborer des variétés qui soient plus résistantes à la sécheresse. Des variétés tropicales ; le maïs, le mil ou le sorgho. Ils ont leur sigle de croissance qui dépend de la température. Donc, à un certain seuil de température, ils vont déclencher leur floraison. Donc les agronomes pourraient sélectionner en fait les variétés dont la floraison va se déclencher à un seuil qui soit plus adapté à un climat plus chaud. »

Sans oublier le défi qui consiste à faire prendre en compte l’information climatique par les décideurs politiques.