Un raté pour la construction d’une «équipe de France» au Parlement européen
La secrétaire des Affaires européennes, Amélie de Montchalin, a voulu constituer ce qu'elle appelle « une équipe de France au Parlement européen » : avec le Premier ministre, elle a organisé une journée de séminaire à Paris pour souder tous les eurodéputés français. Une initiative qui n’était pas du goût de l'opposition.
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La France Insoumise et Europe écologie-les Verts avaient décidé de boycotter la réunion. De leur côté, les élus du Rassemblement national ont vite quitté le séminaire, le temps simplement d'écouter Édouard Philippe et de marquer leur opposition.
Parmi les derniers à partir, l'eurodéputé Nicolas Bay : « Nous avons dit très clairement qu'il n'y avait pas une équipe de France parce que c'est un débat que nos électeurs ont tranché. Le Rassemblement national est arrivé en tête de ces élections européennes, il peut y avoir de manière très ponctuelle des convergences de vue avec les autres députés français. Pour l'essentiel, nous avons des opinions qui sont très largement différentes, voire antagonistes. »
►À écouter aussi : Débat du jour - quel chemin pour l'Europe ?
L'eurodéputé des Républicains Geoffroy Didier ne cite qu'un seul point de convergence : « Nous avons par exemple dit que nous combattrions tous ensemble pour le maintien du Parlement européen à Strasbourg, cette ville symbolique de la réconciliation franco-allemande ».
Une quarantaine d'eurodéputés présents
La secrétaire d'État aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, relativise cette défiance. Elle a réuni ce vendredi 7 juin des députés socialistes, du centre et de la droite : « C'est déjà ça ! En soi, pour notre crédibilité, notre influence, notre capacité à faire avancer les choses en Europe, c'est une très bonne nouvelle. »
Avec @EPhilippePM échange républicain avec les nouveaux eurodeputés#Renaissance, #LR, #PS confirment leur souhait d’une 🇪🇺 forte, contre le #RN qui rêve d’une France repliée sur elle-même
Amélie de Montchalin (@AdeMontchalin) 7 juin 2019
Regrettable que #LFI et #Verts aient cédé au sectarisme : la démocratie suppose l’échange pic.twitter.com/PQc7cWdUc7
Sur les 79 élus au Parlement européen, ils étaient une quarantaine à être venus ce vendredi matin. Une vingtaine seulement est restée pour la journée. Finalement, la construction d’une équipe transpartisane n'a pas pris.
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