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UE / Télécom

La méfiance envers Huawei grandit en Europe

En Europe comme ailleurs dans le monde, la méfiance grandit envers Huawei, soupçonné de pouvoir permettre au renseignement chinois d'espionner les communications des pays qui utiliseraient son matériel.

Sur la 5G, Huawei possède une longueur d'avance sur ses concurrents. Mais l'équipementier est soupçonné de permettre la surveillance des communications faites avec son matériel.
Sur la 5G, Huawei possède une longueur d'avance sur ses concurrents. Mais l'équipementier est soupçonné de permettre la surveillance des communications faites avec son matériel. Lionel BONAVENTURE / AFP
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La patronne du renseignement norvégien l'affirme : il y a des risques à utiliser du matériel Huawei. Benedicte Bjørnland pointe du doigt le fait que la loi chinoise oblige les groupes dont le siège social est en Chine à apporter une aide technique aux services de renseignement.

Les principaux opérateurs de télécommunications norvégiens sont déjà équipés auprès du chinois pour leurs réseaux 4G. Mais le royaume réfléchit à des mesures réglementaires pour réduire sa vulnérabilité.

La République tchèque est déjà passée à l’action : le géant chinois a été exclu d’un appel d'offres de plus de 20 millions d'euros pour la construction d'un portail fiscal. D'autres institutions gouvernementales ont décidé de se priver de Huawei, craignant pour leur sécurité. Au Royaume-Uni, Vodafone a suspendu ses achats d'équipements Huawei pour ses infrastructures en Europe.

La Pologne est en phase d’évaluation des risques après l’arrestation, il y a une quinzaine de jours, de l’un des responsables de Huawei dans le pays. Il était accusé d'espionnage au profit de Pékin.

En France, le Sénat doit débattre cette semaine d’un amendement visant à prévenir tout espionnage ou sabotage sur la 5G. L’Allemagne réfléchit à restreindre l’accès du géant chinois aux marchés de la 5G tout en restant prudente. Dans une note interne obtenue par Bloomberg, Deutsche Telekom souligne que l'Europe pourrait prendre un à deux ans de retard sur la Chine et les Etats-Unis si elle décidait de se passer du géant chinois des télécoms.

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