Accéder au contenu principal
Turquie

Incirlik, nouvelle zone de tensions entre Ankara et Washington?

Alors que les relations entre les Etats-Unis et la Turquie sont au plus bas, le président américain Donald Trump vient de signer le projet de loi américain sur la défense contenant une clause qui suspend le transfert d'avions de combat F-35 fabriqués aux Etats-Unis, vers la Turquie. Le texte interdit la vente des avions de combats jusqu’à ce que le Pentagone se soit prononcé sur les relations entre la Turquie et les Etats-Unis dans les trois mois. Ankara pourrait répliquer en interdisant aux forces américaines l'accès à la base turque d'Incirlik. Dans les deux cas, ces sanctions pourraient se retourner contre leurs auteurs.

La base turque d'Incirlik. Photo prise en janvier 2016.
La base turque d'Incirlik. Photo prise en janvier 2016. TOBIAS SCHWARZ / POOL / AF
Publicité

Comme les principaux pays de l'Otan, la Turquie a été partenaire de l'avion de combat furtif  F-35 dès le début du programme. Ankara a commandé une centaine d'avions de ce type, et l'armée de l'air turque devait devenir le 3e opérateur du F-35 dans le monde.

Pour le moment, le contrat est gelé, mais tirer un trait sur ce partenariat sera difficile car certains composants de l'avion sont fabriqués en Turquie dans le cadre d'un partage industriel. Selon le département américain de la Défense, il faudrait deux ans pour retrouver des sous-traitants équivalents. Les grandes visites techniques des moteurs des F-35 doivent également se faire dans un centre de contrôle situé en Turquie, pour l'essentiel des clients européens de l'avion. En rompant le dialogue avec Ankara, l'industrie américaine pourrait donc y laisser des plumes.

Dans l'autre sens, les restrictions qu'impose régulièrement la Turquie autour de l'utilisation de sa base d'Incirlik pourraient encourager les alliés à chercher des alternatives. La présence américaine sur la base serait de l'ordre de 500 personnels, mais les avions engagés, notamment contre l'organisation Etat islamique, peuvent aller ailleurs, au Koweït, à Chypre, en Jordanie, voire en Roumanie. Il reste tout de même la délicate question des armes nucléaires tactiques stockées sur la base pour le compte de l'Otan, et qui échappent donc au contrôle direct d'Ankara.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.