Sanctions américaines: la Russie va créer deux zones économiques offshore
La Russie va ouvrir d'ici peu deux zones économiques offshore, présentant de nombreuses « facilités » fiscales. Le but est de permettre le rapatriement des fonds russes placés à l'étranger et menacés par les sanctions américaines.
Publié le :
Une zone économique offshore sur une île de l'Extrême-Orient russe - l'île de Rousski près de Vladivostok - et une autre sur l'île Oktiabrski, dans l'enclave de Kaliningrad sur la mer Baltique : deux paradis fiscaux où les impôts seront allégés, l'anonymat respecté sauf exception, et le régime des changes assoupli.
En adoptant la création de ces deux zones, exorbitante du droit russe, la Russie a souhaité attirer les investisseurs étrangers qui devront, pour bénéficier des avantages fiscaux, investir au moins 1,3 million d'euros par an dans le pays. Mais surtout l'objectif est de faciliter le retour en Russie des fonds détenus à l'étranger par les oligarques russes frappés par les sanctions américaines depuis avril dernier.
Paradis fiscaux
Leurs sociétés basées à l'étranger – et donc non soumises au droit russe – y seront accueillies et généreusement défiscalisées. Une manière pour eux de mettre leurs fonds à l'abri.
Mais les entrepreneurs russes connaissent et utilisent déjà une formule un peu semblable. Ils fondent à Chypre des sociétés qui investissent ensuite en Russie sous pavillon chypriote, se garantissant ainsi d'éventuelles expropriations par le gouvernement russe.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne