Arrêté en Grèce après le putsch manqué, un militaire turc assigné à résidence
Ce jeudi 19 avril, le Conseil d'État grec a ordonné la libération d'un des huit militaires turcs qui avaient fui en hélicoptère vers la Grèce la nuit du coup d'État manqué contre le président turc Recep Tayyip Erdogan en juillet 2016. Le militaire est désormais assigné à résidence en attendant la réponse finale du tribunal à sa demande d'asile. Son sort comme celui de ses collègues est un sujet qui embarrasse en Grèce alors que les relations avec la Turquie sont difficiles ces derniers mois.
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Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Les huit militaires turcs qui avaient fui en Grèce la nuit du coup d'État manqué contre le président Recep Tayyip Erdogan étaient jusqu'ici tous en détention. Selon des sources proches du dossier, le Conseil d'État grec a donc demandé la libération de l'un d'entre eux, avec assignation à résidence et protection policière. Début mai, il devrait connaître la réponse à sa demande d'asile.
En attendant, la Turquie continue de demander son extradition comme celle de ses sept collègues. Elle a été refusée à plusieurs reprises par la justice grecque. Selon Vassilis Papadopoulos, avocat de l'organisation non gouvernementale du Conseil grec pour les réfugiés, ces questions sont sensibles :
« Le nombre de ceux qui demandent l'asile en Grèce a augmenté après le coup d'État manqué de juillet 2016, souligne-t-il. Ce sont souvent des gens qui avaient des responsabilités importantes dans le secteur public qui arrivent en Grèce. Il y a un besoin de protection qui augmente, car comme vous le comprenez, ces gens sont réclamés par la Turquie à un niveau très important, ce qui a créé des problèmes dans les relations gréco-turques. »
Selon le service d'asile grec cité par l'AFP en février, 1 827 Turcs avaient demandé l'asile en 2017, soit dix fois plus qu'en 2016.
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