Purges: des diplomates turcs préfèrent prendre la fuite
Avec les militaires et les journalistes, les purges touchent aussi l'administration turque et s'étendent désormais aux affaires étrangères. Près d'un mois après le putsch raté du 15 juillet, une trentaine de diplomates turcs, certains en poste en Grèce ou au Bangladesh, ont fait défection.
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Avec notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette
En Turquie, quatre semaines après le putsch raté, les purges dans l'administration publique se poursuivent, et notamment au sein de la diplomatie. Le gouvernement turc a rappelé certains de ses diplomates à Ankara. Certains parmi eux ont préféré ne pas rentrer au pays et manquent toujours à l'appel.
Avec les grandes purges qui ont suivi le putsch raté, la Turquie a déjà licencié une centaine de fonctionnaires des Affaires étrangères, notamment deux ambassadeurs, dont l'ancien représentant turc au Canada.
Des purges qui ne font que commencer
Ce n'est qu'un début, avait mis en garde la semaine dernière le chef de la diplomatie qui a annoncé que d'autres ambassadeurs pourraient être dans le viseur du pouvoir turc. Peut-être pour cette raison, certains diplomates ont préféré prendre le large.
Selon le ministre Mevlut Cavusoglu, plus de 200 employés en poste à l'étranger ont été rappelés à Ankara, et parmi eux, 32 ne se seraient pas manifestés. Au sein de la mission diplomatique turque au Bangladesh par exemple, deux diplomates auraient fait défection aux Etats-Unis.
Par ailleurs, au moins deux attachés militaires de l'ambassade turque d'Athènes ont fui en direction de l'Italie. « Nous allons rapidement retracer tous ces fugitifs », a assuré le ministre des Affaires étrangères.
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