On a l’impression qu’il pourrait vous vendre n’importe quoi : une carte SIM bosniaque comme un scénario avec des Socrate qui auraient des têtes d’arabes. Il s’appelle Abdel Raouf Dafri et n’a aucun problème d’identité.
Enfant de la République et fils d’immigrés algériens, Raouf Dafri a eu son lot d’humiliations et de déconvenues, mais ce bonimenteur doué pour vous faire avaler n’importe quelle pullule scénaristique a réussi. Son entrée fracassante dans le cinéma est jalonnée de lauriers. Depuis La commune etBraquo, séries diffusées sur Canal +, il y a eu L’instinct de mort (autour de Jacques Mesrine), film couvert de prix et puis, en 2009, le grand prix du Jury à Cannes pourUn prophète (dont il est l’un des scénaristes). Cette plume désormais côtée sur la place du cinéma français nous revient la tête couverte du drapeau français : c’est l’affiche de son premier long métrage sur la guerre d’Algérie, intitulé Qu’un sang impur et qui sort en salle le 22 janvier 2020.
Les choix musicaux d'Abdel Raouf Dafri
-Sam Cooke, A change is gonna come
-Patricia Kaas, Melle chante le blues.
NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail
Je m'abonne