Après les affaires Jérôme Cahuzac, François Fillon ou encore François De Rugy, que révèle de plus le cas Jean-Paul Delevoye des mœurs politiques françaises ?
Le haut commissaire chargé de l'épineuse réforme des retraites a démissionné lundi en pleine contestation sociale à la suite de révélations concernant les irrégularités commises dans sa déclaration d'intérêts.
L'ancien monsieur retraites de l’exécutif oublie de déclarer dix mandats, pour l'essentiel bénévoles, il indique aussi avoir perçu une rémunération - révisée à la hausse - comme président d’honneur d'un cercle de réflexion alors qu'il était en poste au gouvernement, un cumul strictement interdit par l'article 23 de la constitution.
Son cas est désormais entre les mains de la justice puisque la Haute autorité pour la transparence de la vie publique a transmis le dossier au procureur. Le parquet de Paris ouvre une enquête préliminaire.
Une nouvelle affaire, dans un contexte de défiance des représentés vis-à-vis de leurs représentants qui remet sur le tapis une question : celle de la transparence et de l'exemplarité.
Alors, quel niveau d'exemplarité faut-il attendre de la part des élus et des hauts-fonctionnaires ? La transparence est-elle un impératif en politique ? C'est la question au cœur du débat du jour.
Pour en débattre :
- Mathias Chichportich, avocat spécialisé en droit pénal et en droit des médias. Co-auteur co-auteur avec Denis Olivennes du livre « Mortelle transparence », éditions Albin Michel
- Jérôme Karsenti, avocat de l’association Anticor.
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