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Revue de presse Afrique

Á la Une: l’interminable feuilleton du nouveau gouvernement congolais

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L'ancien président de la RDC, Joseph Kabila reste influent sur la vie politique de son pays.
L'ancien président de la RDC, Joseph Kabila reste influent sur la vie politique de son pays. TONY KARUMBA / AFP
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En principe, si tout va bien, dernier épisode lundi… Sept mois après la présidentielle, près de trois mois après la nomination de Sylvestre Ilunga au poste de Premier ministre et presque 15 jours après la signature de l’accord de gouvernement entre les négociateurs du Front commun pour le Congo, le FCC, de Joseph Kabila et du Cap pour le Changement, le CACH, de Félix Tshisekedi, la composition du gouvernement congolais devrait donc être connue lundi. Les consultations officielles ont débuté hier (mercredi).

« Gouvernement : enfantement dans la douleur », s’exclame Le Potentiel en première page. « Comme une femme enceinte, arrivée à terme, les premiers signes de contraction sont enfin là. En effet, tout s’est éclairci le 29 juillet lorsque les deux plateformes se sont mis d’accord aussi bien sur le format que sur la répartition des postes ministériels. Depuis lors, le Premier ministre Ilunga a reçu le feu vert pour engager des discussions directes avec les parties concernées. »

Et attention, prévient Le Potentiel, « les membres du nouveau gouvernement sont appelés au sens de responsabilité. Ils ont un devoir. Celui de travailler pour le bien-être de la population et non plus pour leurs propres intérêts égoïstes. C’est par un travail de qualité et la gestion orthodoxe des deniers publics que le gouvernement pourrait facilement relever les défis. Raison pour laquelle, les animateurs du futur gouvernement doivent avoir le même idéal. »

« Rappelons que selon les termes de l’accord du 29 juillet, pointe Le Phare, toujours à Kinshasa, la taille de la future équipe ministérielle est fixée à 65 membres, dont 48 ministres et 17 vice-ministres. Quant à la clef de répartition des postes, le FCC devrait en hériter de 42 et le Cach de 23. »

Tout est déjà plié…

Reste donc à mettre des noms dans les cases vides et à se mettre au travail… Mais pas de surprise à attendre…

En effet, pointeAujourd’hui à Ouaga, « si en théorie, ces consultations tous azimuts, donnent l’impression que la formation de l’équipe gouvernementale se fait selon les règles de l’art, il ne faut pas perdre de vue que fin juillet tout était déjà plié, car si on ignorait ceux qui seront ministres, la clef de répartition était, elle, claire, tant arithmétiquement que sur le plan des postes de souveraineté. »

Et « le partage du gâteau penche largement du côté du FCC, relève Afrikarabia. En tenant, les cordons de la bourse, les minerais, principales ressources au budget de l’État, et l’armée, les pro-Kabila contrôlent l’essentiel des commandes du pays. Si on rajoute le ministère du Portefeuille qui pilote les entreprises paraétatiques et le ministère de la Justice qui permet de maintenir une chape de plomb sur la corruption et de garder un œil sur les affaires judiciaires des opposants et de la Cour constitutionnelle, gardienne des rendez-vous électoraux… le pouvoir reste clairement entre les mains de Joseph Kabila et de sa plateforme. »

Et Afrikarabia de s’interroger : « Félix Tshisekedi pourra-t-il encore peser sur les décisions politiques de la RDC ? Le nouveau président devrait continuer à pouvoir engager la parole de son pays à l’étranger en conservant les Affaires étrangères. Mais sera-t-il crédible et écouté sachant que c’est ensuite le gouvernement qui mettra en musique (ou non) les décisions présidentielles ? »

« Quid des aspirations du peuple ? »

En tout cas, s’exclame Le Pays, toujours à Ouaga, « pour la RDC, il urge de rompre enfin avec cette image ubuesque renvoyée au reste du monde, de pays à part qui n’en a pas fini de marcher sur la tête ! Déjà, quelque 7 mois d’attente pour le 1er gouvernement de l’ère Tshisekedi ! Du jamais-vu sous nos cieux, même dans les Républiques les plus bananières ! Et, comble de malheur, poursuit le quotidien ouagalais, comme prime à sa trop longue attente, ce peuple se voit imposer un gouvernement pléthorique de 65 membres, pour que les seuls intérêts de la coalition CACH-FCC, au pouvoir, soient saufs ! Quid des besoins primaires et des aspirations profondes du peuple congolais ? On ne le sait que trop bien, conclut Le Pays, sur l’autel des nombreuses attentes du peuple, l’ex-raïs congolais, Kabila, a, hélas, décidé de sacrifier la démocratie, en intelligence avec son comparse Tshisekedi. »

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