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Les têtes d'affiches de Denise Epoté

L'entreprenariat en tête d'affiche

Publié le :

Denise Epoté.
Denise Epoté. RFI/Pierre René-Worms
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1/ Soham El Wardini, madame la maire de Dakar

En haut de votre palmarès cette semaine, Soha El Wardini, la première femme élue à la tête de la mairie de Dakar, la capitale sénégalaise. Elle a succédé à Khalifa Sall son mentor et ex-édile révoqué de la capitale, condamné à cinq ans de réclusion pour détournement de deniers publics. La nouvelle maire promet de rester fidèle à la ligne de son mentor.

Membre du conseil municipal depuis 2009, Soham El Wardini ne se doutait pas qu’elle succéderait à Khalifa Sall qu’elle rejoint à  la mairie  pour s’occuper de la culture. Cinq ans plus tard, elle devient adjointe au maire. Son élection à la tête de cette ville de 3 millions d’habitants est une belle prise, car elle bat de plus de cinquante voix ses deux adversaires Moussa Sy et Banda Diop. Tout comme elle, membres de la coalition Taxawu Dakar, Assister Dakar fondée par Khalifa Sall qui a pris ses distances avec le Parti socialiste. Aux commandes de la mairie jusqu’en décembre 2019, Soham El Wardini poursuivra les projets portés par ceux que l’on surnomme les khalifistes. En tête de ses priorités, faire de la capitale, une ville   propre et verte. Battante, Soham El Wardini ne recule devant rien. Elle a grandi au sein d’une fratrie de 11 ans enfants en s’occupant de ses frères et sœurs à la mort de son père. Cet ancien professeur d’anglais vient grossir les rangs des rares femmes dirigeant des capitales africaines. Marie-Chantal Rwakazina, maire de Kigali, Maty Mint Hamady, maire de Nouakchott, Rohey Malick Lowe, maire de Banjul, et Souad Abderrahim, récemment élue elle aussi à la tête de la maire de Tunis.

2/ Brice Kaboré, Daniel Oulaï, et Flavien SKouatcha Simo, entrepreneurs engagés

Vos autres sélectionnés cette semaine Denise Epoté, sont trois jeunes entrepreneurs. Le Burkinabé Brice Kaboré, l'Ivoirien Daniel Oulaï et le camerounais Flavien Kouatcha Simo. Ils partagent le prix « Agir pour l'Afrique » attribué pour la première fois par la fondation Pierre Castel, du nom de ce magnat français des brasseries en afrique.

Pour certains, Pierre Castel est l’homme qui fait trinquer l’Afrique grâce aux brasseries que possède son groupe fondé en 1949. Le troisième au niveau mondial dans la distribution des boissons. Mais pour Brice Kaboré, Daniel Oulaï et Flavien Kouatcha Simo, Pierre Castel est avant tout l’homme qui à travers un fonds éponyme a choisi de les accompagner pour agrandir leurs entreprises agroalimentaires. L’agriculture étant aux yeux de cet autodidacte un secteur essentiel pour le développement de ce continent qu’il a découvert il y a 60 ans. A Gaoua dans le sud-ouest du Burkina Faso, le juriste Brice Kaboré a créé il y a trois ans Tropical Food and Beverage. L’entreprise emploie 31 personnes, dont 24 femmes. Elle transforme 14 produits locaux: entre autres le sésame, la noix de cajou, l’hibiscus, le gingembre et la citronnelle. Presqu’un acte militant pour tenter de réduire l’importation de produits de consommation. L’entreprise écoule ses productions dans six villes, mais également  au Niger, en Côte d’Ivoire et au Bénin. Ingénieur marketing, Daniel Oulaï à lui posé ses valises il y a deux ans à Man. Dans cette ville située à l’ouest de la Côte d’Ivoire, il a fondé la start-up Grainothèque. Une entreprise solidaire spécialisée dans les services et outils destinés à l’agriculture biologique sur la base d’un système intégré et circulaire alliant élevage et agriculture. Aujourd’hui 500 jeunes agriculteurs en majorité des femmes font partie du réseau grainothèque. L’application mobile mise au point par le réseau permet aux agriculteurs d’identifier les agents pathogènes. Une solution futuriste qui réduit les pertes post-récoltes estimées à 60%.

Gros plan également sur Flavie Kouatcha Sim , le 3e homme du prix « Agir pour l'Afrique » de la fondation Pierre Castel

Installé à Douala dans la capitale économique camerounaise, le jeune entrepreneur a mis au point un système de production d’agriculture circulaire, baptisé par les spécialistes aquaponie. Produire de l’agriculture biologique à base d’excréments de poisson. A ce jour onze agriculteurs camerounais ont adopté cette méthode écologique que le jeune chef d’entreprise doit implanter au Rwanda et au Sénégal. Pour les trois lauréats du prix Pierre Castel, cette reconnaissance internationale est un encouragement à redoubler d’efforts. C’est surtout la mise à disposition d’un réseau de mentors constitués au sein du club Bordeaux-Afrique initié par le maire de Bordeaux Maritime Pierre de Gaëtan Njikam Moulliom. Et la remise d’un beau chèque qui permettra de surmonter les problèmes que rencontrent  leurs jeunes entreprises.

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